Julia Layani, militante LGBTQ, a partagé sur son compte Instagram l’expérience douloureuse qu’elle a vécue au sein du jury du festival de cinéma LGBTQ ”Chéries-Chéris”, pour la simple raison qu’elle est juive et voulait défendre la cause des otages israéliens à Gaza.
”Notre société est malade. J’en ai été victime hier soir. Victime. Je m’étais pourtant promis de ne jamais l’être”: c’est par ces mots que Julia Layani ouvre son témoignage.
Elle raconte qu’il y a quelques semaines, elle a été contactée pour faire partie du jury du festival de cinéma LGBTQ ”Chéries-Chéris”. Elle a visionné 68 courts-métrages du monde entier et a pris son rôle très à coeur.
”Mais le ver est dans le fruit et j’ai vite fini par le comprendre”, écrit-elle ensuite. Il y a une dizaine de jours, une personne qu’elle ne connait pas la prévient qu’une de ses connaisances va écrire une tribune pour la renvoyer du jury parce qu’elle est ”sioniste d’extrême-droite”.
”Le choc est tel devant l’association de ces deux termes. Pourquoi moi?”, s’étonne-t-elle, ”J’ai pris la décision il y a un an de ne plus parler de ce conflit qui m’attriste tous les jours vu les horreurs qui se passent des deux côtés. J’ai toujours dit mon empathie envers les deux peuples et je me suis toujours exprimée contre les agissements du gouvernement israélien”.
Puis elle s’interroge: ”La question qui me taraude est la suivante: que vient faire ce conflit dont je ne parle jamais dans un argument visant à me virer d’un festival LGBT? Quel est l’indice de mon sionisme puisque je ne le mentionne jamais? Connaissent-ils même la définition du mot sionisme? Et puis cette mention d’extrême droite que vient-elle faire là? Moi qui me bats depuis toujours et pour le coup publiquement contre l’extrême droite justement”.
Le choc est si grand pour Julia Layani qu’elle ne trouve pas la force de réagir et préfère garder le silence face à cette première attaque, soulignant la gentillesse des organisateurs du festival à son égard.
Mais la situation s’envenime. Au moment de la délibération, une des jurées lance: ”S’il y a des sionistes dans les équipes de films, ce serait bien de le savoir”.
”Encore une fois je me tais, sans doute par sidération, mais surtout par habitude”, avoue Julia Layani. ”Je rentre chez moi et j’ai la rage, la rage de ne pas avoir réagi. La rage d’avoir laissé passer quelque chose qui touche à mon intime et à notre humanité à tous”.
Par la suite Julia Layani a compris qu’il lui est également reproché d’avoir interviewé dans son podcast, Caroline Fourest, à qui sont reprochées ses ”positions polémiques” sur le conflit israélo-palestinien.
Le jour de la cérémonie de clôture du festival, elle reçoit un mail: des membres du jury veulent profiter de l’occasion pour parler des atrocités qui se passent dans le monde et invitent les autres à les rejoindre. Ils veulent évoquer: Gaza, le Liban et l’Iran.
”Quelle bonne idée”, se dit Julia Layani, ”Le festival est une bonne opportunité pour dénoncer l’innommable”. Elle répond qu’elle serait heureuse de se joindre à eux s’il est également fait mention des otages israéliens à Gaza. Elle ne reçoit aucune réponse…
Alors que la cérémonie de clôture a commencé et qu’elle n’a toujours reçu aucune réponse à sa demande, un des membres de la fameuse ”tribune pour la paix” lui demande de le suivre. ”Il m’isole et me dit que le groupe n’a pas retenu ma phrase. Le groupe ne veut pas ajouter au texte les otages israéliens”.
Envahie par l’émotion, Julia Layani demande pourquoi. On lui répond: ”Parce que ce n’est pas le sujet”. ”Mais vous allez parler des crimes commis à Gaza, c’est justement le sujet, non?”, s’indigne-t-elle. Pas de réponse.
Julia Layani ose alors poser un mot sur le traitement qu’elle subit depuis plusieurs jours: l’antisémitisme. La personne en face d’elle lui rétorque qu’elle est dangereuse de parler d’antisémitisme.
Elle bluffe et demande si elle peut monter avec tout le monde sur scène, sans parler des otages. On lui répond non. Elle demande si les otages peuvent être évoqués sans qu’elle monte sur scène, on lui répond non.
”C’est bien ce que je pensais, je suis censurée, silenciée, exclue, excommuniée. Je suis victime d’antisémitisme. Mais je ne peux pas le dire”, constate-t-elle avec douleur.
Néanmoins, Julia Layani va s’armer de courage et après la tribune des ”militants pour la paix” qui l’ont mise de côté, elle monte sur scène sans y avoir été invitée et déclare: ”Je suis très émue parce que je viens de subir quelque chose d’extrêmement violent. Il y a un groupe qui vient de monter sur scène, qui a envoyé en amont le texte qu’ils ont dit, qui est un très beau texte d’ailleurs. Je voulais simplement dans le sujet rajouter une chose qui m’est chère parce que je suis de confession juive, ça peut peut-être en déranger certains. Je voulais simplement rajouter que dans tout ce que vous avez dit, il y a également les otages israéliens qui sont à Gaza. Le groupe que vous venez de voir devant vous a refusé que je vienne avec vous pour mentionner simplement les 101 otages qui sont encore à Gaza. On marche sur la tête. Je n’arrêterai jamais, ne vous en déplaise, à créer des projets pour les LGBT et pour tous ceux qui me détestent et qui veulent ne pas me voir ici, je serai là, je serai sur tous vos écrans et pendant longtemps”.
Cette intervention a été applaudie par le public.
Sur son compte Instagram, Julia Layani a reçu le soutien de nombreuses personnes dont celui d’Arthur ou encore de la franco-iranienne, Mona Jafarian qui lui a écrit: ”Soutien total et absolu ma chère Julia. Je suis désolée de ce monde où ceux qui prétendent défendre les minorités sont devenus ceux qui sèment la haine. L’antisémitisme n’aura jamais sa place dans des pseudos discours de paix parlant de la lutte des Iraniens. En Iran, les gens sont condamnés à des décennies de prison pour avoir montré du soutien aux victimes du 07 octobre. FEMME VIE LIBERTÉ ne sera jamais ce néo fascisme de faux bien pensants”.
Les juifs n’ont rien à faire avec ces gens là. Nous ne sommes pas des invertis. Tout est là.
Même pas désolée Julia !
Vous avez pensé qu’appartenir à une communauté valait mieux que la vôtre ,
Vous avez pris parti pour une cause plutôt qu’une autre,
Et aujourd’hui, vous faites le dur apprentissage de vos choix.
Les LGBT vont avoir une drôle de surprise, lorsque les européens seront ss domination musulmane.
Pas sûr qu’ils apprécient.
Je suis assez de votre avis Marianne! On assume ses choix !
Exact
En lisant cette info je me suis demandé ce qu’il fallait pour qu’elle ouvre les yeux… mais sa prise de conscience, même tardive, a permis un grand moment. C’était courageux de forcer le barrage et le public l’a comprise.
Qui que ce soit peut défendre Israël, nos otages, notre judéité , nos richesses, nos différences, et pardessus tout, a le droit de parler des otages.
Accuser, interdire, ou reprocher à Julia de l’avoir fait , c’est adhérer et faire partie de ce monde de folie binaire .
Merci à Julia, son honnête courage .
Tout à fait , il faut savoir choisir son camps quitte à passer pour une sioniste …pas de compromis à faire !!
Le seule témoignage à faire honneur est celui de la militante de FEMME VIE LIBERTÉ que je suis sur Instagram, pas compromis dans sa lutte.
Oui .. peut être que son combat se trouve dans ce milieu qui a oublié qu’ils étaient massacrés en pays arabes !!! Mais comme tous ces moutons IGNARES ils suivent la mode des haineux.
bravo rahele
bien fait pour sa G…,penser que le milieu LGBT était différent des autres ! Ce milieu est assez con pour aller manifester pour Gaza !
Merci Julia pour votre combat à plus de tolérance sur terre, pour qui que ce soit.
Mais peut-être pour vous est-ce un signe du ciel vous indiquant de revenir à nos valeurs séculaires.
Notre peuple a besoin de vous, il y a aussi beaucoup de causes à défendre.
Sans polémiquer, cette personne a découvert que sa judéité sera toujours collée à sa peau.
Même si elle décide de cracher sur le gouvernement israélien, même si elle ose la comparaison entre les otages et les conséquences d’une guerre déclenchée par des barbares, même si elle cache sa judéité, cette personne sera toujours l’ennemie des gauchistes, des fascistes, des islamistes car Juive.
Durant la seconde guerre mondiale les exemples de juifs nés juifs sans le savoir, de convertis, et qui ont été massacrés sont nombreux.
Apparemment l’histoire des massacres de juifs reste méconnue chez certaines personnes juives.
Les barbares ne font aucunes différences entre des laïcs, des religieux, des homos, des malades, des handicapés, du moment qu’ils sont juifs, donc à éliminer.
Le réveil reste douloureux pour ces personnes qui étaient convaincues d’être acceptées tant qu’elles pouvaient salir leur peuple de naissance.
En parallèle, il aurait fallu porter plainte contre les organisateurs pour discrimination…
SPLENDIDE COMMENTAIRE GEROANYO !!! VRAIMENT.
QUELLE HAUTEUR !
MERCI À VOUS.
Du côté juif religieux j’ai cru comprendre que l’homosexualité est considérée comme une épreuve.
Qui peut être surmontée avec une intégration bienveillante de la societé, la famille la communauté.
Il n’est pas question de haine ou exclusion.
Mais pas question de faire croire non plus qu’il faudrait “dé-genriser” l’univers pour autant et présenter aux descendants que le fait de dissocier l’acte procréateur de sont objectif, qui est la procréation, serait naturel.
De même faire croire que le plaisir pour le plaisir serait le but suprême de l’humanité ne va pas sans risques.
Certains disent que Kamala a perdu sa campagne entre autres parce qu’elle voulait favoriser les opérations irréversibles transgenres chez les adolescents… !
Vaste sujet.
Mais comme le dit Monsieur Geroanyo.
Quoi qu’il en soit. Blanc jaune noir ou lgbtq arc en ciel… si on est juif… un jour ou l’autre, d’une façon ou d’une autre, cela nous est rappelé d’en haut.
Et ça.
Cela ne s’opère pas !
Très juste Dina
Mon dieu quelle caricature! Vous cochez à toutes les cases: homophobie, racisme anti-arabe, fascisme et radicalité religieuse. Je parle bien sûr de certains commentaires odieux qui n’ont pas leur place ou plutôt ne devraient pas avoir leur place ici. Au fait, savez vous que le deuxième personnage de l’Etat en Israël est homosexuel, marié à son époux et père de deux adorables enfants. Je parle du Président de la Knesset. En quoi cela pose problème??? C’est un homme formidable, likoudnik engagé et farouche défenseur du premier ministre. Est ce incompatible? Évidemment non, alors réfléchissez avant d’écrire n’importe quoi.
Alors davidkevin… vous avez encore changé de pseudonyme…
Bravo Julia, il faut que l antisemitisme soit devoile et éradique dans toute la société.
Complètement d accord avec Avni Cohen
C’est une très mauvaise image d’Israël donnée ainsi que des pubs de Tel Aviv , ville “ouverte” aux homos . Quand vous comprendrez que Israël N’EST PAS un pays comme les autres Nations , et pas seulement sur ce point bien évidemment, alors nous n’aurons plus d’ennemis . Vous pouvez monter , descendre , c’est ainsi pour l’ETERNITE.
Chère Julia . Vos arguments sont justes et méritent d’être défendus. Il s’agit manifestement d’une attitude qui relève d’un racisme et d’un antisémitisme évident. Leur faire un procès me paraît nécessaire d’autant que votre comportement est irréprochable. Il y a je crois des avocats et des structures juridiques qui sont très impliqués dans ce genre de délit et qui pourraient vous aider et vos guider. Aucun ostracisme ne doit être passé sous silence. Il en va de notre dignité commune.
Quand on est Juif, on a pas idée d’aller s’acoquiner avec des LGPTOQPHIÉ+++
Bien dit ! je suis tout à fait d’accord avec vous
Je m’adressais à Rafi !