Malgré l’accord signé entre le ministre de la Défense et les familles d’Eviatar il y a sept mois, les oppositions à la régularisation de l’avant-poste s’expriment de plus en plus fort et augurent d’un nouveau casse-tête pour le Premier ministre et les partis de « droite » au sein de la coalition. Après le Premier ministre alternatif Yaïr Lapid, président de Yesh Atid, qui s’est exprimé jeudi matin, c’est le vice-ministre Yaïr Golan (Meretz) qui monte au créneau de manière catégorique :
« Mon parti ne permettra pas qu’Eviatar voit le jour. Un point c’est tout. Nous sommes entrés dans ce gouvernement en avalant la couleuvre de l’ouverture d’une yeshiva, mais nous ne laisserons pas franchir une étape supplémentaire avec la création d’un village. Notre agenda politique est que nous devons absolument nous séparer des Palestiniens et empêcher toute annexion de millions de Palestiniens au sein de l’Etat d’Israël. C’est en fait un acte sioniste pur. Nous ne permettrons donc pas qu’Eviatar se crée. Cette question doit être claire pour quiconque souhaite que ce gouvernement continue à exister. Il n’y a eu aucune décision gouvernementale de créer un yishouv à Eviatar (…) Une telle création constituerait une provocation pour l’aile gauche de ce gouvernement. Je nous conseille à tous, membres de cette coalition qui souhaitons qu’elle perdure, de cesser d’évoquer cette question dans les médias et de la traiter au sein de la coalition ».
De son côté, Mossi Raz, du même parti a déclaré : « Si la chute du gouvernement permet la chute d’Eviatar, ça vaut le coup. Le mal d’Eviatar est plus important que le bien du gouvernement ».
Photo Yonatan Sindel / Flash 90