La libération d’Eli Sharabi, Ohad Ben Ami et Or Levi, dans un état de santé préoccupant, a déclenché l’indignation unanime de la classe politique israélienne, tandis que le gouvernement a haussé le ton face au Hamas et ses mises en scène dégradantes.
Dans une déclaration ferme depuis Washington, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a qualifié le Hamas de « monstres ». « Leur sang est sur leur tête », a-t-il déclaré, promettant une double stratégie : la libération de tous les otages et l’élimination totale du Hamas.
Le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar a saisi cette occasion pour interpeller ses homologues internationaux : « Regardez ces images – qui voit-on vraiment mourir de faim ? Les terroristes ? Les habitants de Gaza ? Ou nos otages ? » Il a comparé l’état des otages libérés à celui des « survivants de l’Holocauste », appelant à « éradiquer le mal nazi du Hamas ».
Netanyahu a indiqué avoir donné des instructions strictes à la délégation israélienne concernant les négociations en cours, affirmant avoir reçu le soutien total du président américain Trump sur sa stratégie double : la libération des otages et l’éradication du Hamas.
Le député Gadi Eisenkot du Camp d’Etat a qualifié les images de « difficiles et inimaginables », pointant du doigt les « coûts élevés de l’attente ». Il a appelé à donner « un mandat clair et sans ambiguïté » à la délégation se rendant au Qatar pour accélérer la mise en œuvre du plan de libération de tous les otages.
Le président d’Otzma Yehudit, le député Itamar Ben Gvir, a réagi après s’être opposé à l’accord et avoir démissionné du gouvernement : « C’est une Shoah. Encourageons l’immigration volontaire des Gazaouis maintenant. Le temps presse ! »
Le ministre des Finances Bezalel Smotrich, opposé à l’accord, a réaffirmé la nécessité de « détruire » le Hamas, qualifiant ses actions de « mal qui doit être éradiqué de la surface de la terre ».
Le Forum des familles d’otages a adressé une lettre pressante à Netanyahou, soulignant que ces libérations confirment leurs pires craintes sur les conditions de détention des otages. Ils appellent à privilégier « le sauvetage des vies » plutôt que « la vengeance ».
L’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant a qualifié la libération des otages d' »acte juif, humain et moral », tout en réaffirmant la détermination d’Israël à « frapper l’organisation Hamas ». Il a appelé à poursuivre les efforts pour le retour de tous les otages, rappelant le principe militaire de « ne laisser aucun blessé sur le terrain ».