Question :
Quelle quantité de gâteaux doit-on consommer dans la Souka pour pouvoir réciter la bénédiction Léchèv BaSouka ?
Réponse :
Pour avoir l’obligation de réciter la bénédiction, il faut s’apprêter à manger dans la Souka au minimum un peu plus de 56 gr de gâteaux selon les décisionnaires Ashkénazes, et au moins 162 gr selon les décisionnaires Séfarades (cf. H’azon Ovadia p.134).
Question :
Les relations conjugales sont-elles autorisées dans la Souka ?
Réponse :
Certains décisionnaires au premier rang desquels le Beth David (chap.444) tendent à interdire les relations conjugales dans la Souka en arguant du fait que toute attitude pouvant porter atteinte à sa sainteté et à sa dignité est à proscrire lorsqu’on s’y trouve. Toutefois nombreux sont les décisionnaires – le Ben Ich Haï, le H’afets H’ayim (Béour Halakha sur Choulh’an Aroukh Orah’ Hayim chap. 639 § 1), le Rav Ovadia Yossef zatsa »l et d’autres – qui s’opposent au Beth David et qui non seulement autorisent mais recommandent même les relations conjugales dans la Souka, et ce en s’appuyant sur les arguments suivants :
- Accomplir la Mitsva de la Souka consiste à s’y comporter dans tous les domaines comme l’on se comporte à la maison durant le reste de l’année.
- L’accomplissement d’une Mitsva aussi importante ne porte en rien atteinte ni à la sainteté ni à la dignité de la Souka, bien au contraire.
Cependant, il est essentiel de noter que cette autorisation n’est donnée qu’à la condition que toutes les règles élémentaires de pudeur soient respectées, à savoir disposer d’une Souka exclusivement réservée au couple et se trouvant située dans un endroit à l’abri des yeux et des oreilles indiscrètes.
Question :
Peut-on réciter la bénédiction sur le loulav avec un Etrog ayant perdu son Pitom ?
Réponse :
Selon de nombreux décisionnaires cela est possible tous les jours de la fête hormis le premier jour en Israël et les deux premiers jours à l’étranger, auxquels cas cela ne sera autorisé que si il est impossible de se procurer un autre Etrog ; il est nécessaire d’autre part pour que cela soit permis que demeure en place un résidu du Pitom, ce qu’il est possible de visualiser si l’on constate que son point d’attache au fruit n’a pas l’apparence d’un creux. En ce dernier cas il est conseillé, si on le retrouve, de le remettre en place au moyen d’un produit adhésif (cf. Chouh’an Aroukh Orah’ Hayim chap. 648-649 et ses commentaires en marge).
Question :
Cher Rav, quelle est l’origine de la coutume consistant à boire des boissons alcoolisées à l’occasion des Hakafot de Simh’at Thora ? D’autre part, est-il convenable de boire face aux Sifré Thora ?
Réponse :
Il n’existe à ma connaissance aucun décisionnaire qui recommande une telle coutume. Il me semble qu’il s’agit d’une coutume populaire qui s’est installée sans avoir jamais été justifiée au plan religieux. Il est intéressant de relever que le Michna Béroura (Choulh’an Aroukh Orah’ Hayim chap.669 § 17) rapporte un avis du Lévouch (Rav Mordékhaï Yafé 1530-1612) selon lequel il est d’usage de ne pas procéder à la Birkat Kohanim lors de l’office de Moussaf de Simh’at Thora parce qu’à ce moment de la journée bon nombre des fidèles sont pris de boisson. Ceci laisse donc entendre que cette coutume avait déjà cours au seizième siècle. Quoiqu’il en soit, si vous entendez être fidèle à cette coutume, veillez à boire avec modération de sorte à ce qu’en ce jour vous ne soyez ivre que de joie, cette joie que seule la Thora est en mesure de procurer.
En ce qui concerne la seconde partie de votre question il est clair qu’il n’est pas recommandé de boire en présence directe des Sifré Thora et qu’il vaut mieux pour ce faire sortir du Beth Haknesset. Quant à celui qui a abusé de la boisson, il devra attendre d’avoir recouvré ses esprits avant de prier l’office de Moussaf. En effet le Chouh’an Aroukh (Orah’ H’ayim chap.99 § 1) stipule qu’il est interdit de prier en état d’ivresse.
Rav Azriel Cohen Arazi
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