Question 1 :
Cher Rav, existe-t-il différentes manières de s’acquitter de la Mitsva nous enjoignant de nous enivrer le jour de Pourim ?
Réponse :
Le Choul’han Aroukh (Ora’h ‘Hayim chap.695 § ) stipule que “Tout homme a le devoir le jour de Pourim de boire du vin jusqu’à ce qu’il soit dans l’incapacité de distinguer entre “Maudit soit Aman” et “Béni soit Mordékhaï”.
Le Rama, pour sa part, rapporte à ce propos une opinion différente : “Certains décisionnaires sont d’avis qu’il n’est pas nécessaire (pour s’acquitter de la Mitsva) de s’enivrer à un point tel. Il suffira de boire un peu plus que d’habitude et, suite à cela, de s’assoupir, étant entendu que celui qui dort ne distingue pas entre “Maudit soit Aman” et “Béni soit Mordékhaï”!”
Le Rama est donc d’accord avec le Choul’han Aroukh pour dire qu’il faut boire du vin et s’enivrer jusqu’à ne plus avoir conscience du distinguo précité. Cependant, selon lui, cet état de confusion est lié à l’alcool de manière indirecte, et ce par le biais du sommeil qu’il génère.
Il est important de noter qu’afin de s’acquitter de la Mitsva à la manière du Rama que recommande le ‘Hafets ‘Hayim au nom du Péri Mégadim, il est nécessaire d’avoir bu un petit peu d’alcool avant de s’assoupir. Si par contre une personne s’endort sans en avoir bu serait-ce une goutte, elle ne se sera pas quitte de la Mitsva.
Certains autres décisionnaires s’inscrivant dans une logique similaire à celle du Rama visant à proscrire tout état d’ébriété excessive, expliquent que le degré d’ivresse requis pour s’acquitter de la Mitsva est celui ne permettant plus de faire le calcul montrant que les formules “Maudit soit Aman” et “Béni soit Mordékhaï” sont de même valeur numérique. D’autres enfin expliquent qu’à l’époque il existait un chant de Pourim qui avait pour refrain tantôt “Maudit soit Aman” et tantôt “Béni soit Mordékhaï”. Celui qui avait suffisamment bu pour se tromper de refrain pouvait se considérer quitte de la Mitsva.
Pour être complet sur ce point, il me faut noter que certains décisionnaires (Séder Hayom, ‘Hakham Tsvi) sont d’un avis contraire à celui du Rama, et pensent que l’injonction du Choull’an Aroukh doit être prise au pied de la lettre et préconisent de s’enivrer jusqu’au point de plus savoir faire réellement la différence entre “Maudit soit Aman” et “Béni soit Mordékhaï”.
Question 2 :
Est-on autorisé à prier la Téphila de Min’ha de Pourim après le Michté alors que l’on est encore sous l’effet de l’alcool ?
Réponse :
Votre question est très pertinente. En effet, le jour de Pourim nous nous trouvons face à deux injonctions apparemment inconciliables : d’une part, celle nous enjoignant de boire plus que de coutume ; et d’autre part celle nous interdisant de prier en état d’ivresse. Comment lever cette contradiction ? En nous référant à ce que s’enseigne le Maguen Avraham, au nom du Yam Chel Chélomo, à ce même sujet, mais concernant cette fois les jours de Fêtes, lors desquelles, à l’instar de Pourim, Hachem nous a ordonné de boire plus qu’à l’accoutumée : soit une personne étant quelque peu sous l’effet de l’alcool un jour de Yom Tov : a-t-elle le droit de prier si, devant attendre d’avoir “cuver son vin” elle risque de manquer, par exemple, l’office de Min’ha ? Oui, répondit-il ! Et de justifier sa position de la manière suivante : Dès lors que l’état d’ébriété dans lequel se trouve l’individu est le fruit de son obéissance à une Mitsva ordonnée par Hachem, Celui-ci ne peut que se réjouir de cet état, et jouant le jeu, ne rien trouver à redire à ce qu’il s’adresse à Lui d’une manière contraire à la norme. A la suite de quoi, le Maguen Guiborim étend cette idée à Pourim, où là aussi Hachem nous ordonne de boire plus qu’à l’accoutumée, et, de ce fait se réjouit avec nous lorsque nous nous adressons à Lui dans des éclats de rire.
Rav Azriel Cohen Arazi
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Monsieur le rabin j’esper Que vous allez avoir le prix Nobel pour ces explications farfelues qui sont d’un autres temps réveiller vous Monsieur le Rabin nous sommes au 21 em siècles
Remarqué la bêtise humaine n’a pas de limite
Chère monsieur au 21 eme siècle il semblerait que l on ai aussi perdu le respect dut a nos Rabin
Je comprendrais que du fait de votre manque de connaissance vous ayez un avis différent
Je vous souhaite que du bonheur