Question :
Cher Rav, doit-on réciter une bénédiction lorsque l’on prise du tabac ?
Réponse:
Les décisionnaires observent que le tabac à priser, sous sa forme brute, avant qu’il ne soit conditionné pour être mis sur le marché, est de manière générale à l’origine inodore, voire dégage parfois une odeur légèrement désagréable. En fait, la bonne odeur qui s’en exhale lorsque vous l’aspirez (odeur de fraise ou de menthe) provient d’un parfum qui y a été ajouté dans un second temps. Il va sans dire, par conséquent, qu’il n’y a pas la moindre raison de réciter une quelconque bénédiction sur le tabac lui-même, vu que celui-ci, en tant que tel, ne dégage pas une bonne odeur le justifiant.
La question qui se pose donc est de savoir, si, la récitation d’une bénédiction s’impose malgré tout lorsqu’on l’utilise après qu’y a été additionné le parfum lui permettant de dégager une odeur agréable lorsqu’on le respire. On pourrait penser que le problème se résume dès lors à savoir si l’on est tenu de réciter une bénédiction lorsque l’on respire un parfum, mais nous verrons plus loin que les choses sont moins simples.
Il me paraît cependant intéressant d’ouvrir ici une parenthèse à ce propos, au sujet duquel les décisionnaires sont partagés :
Concernant les parfums d’origine naturelle, le Choul’han Aroukh (Ora’h ‘Hayim chap. 216 § 6) affirme qu’il existe à leur sujet un débat entre les décisionnaires : certains sont d’avis que l’on est tenu de réciter une bénédiction lorsqu’on respire la bonne odeur qu’ils dégagent, tandis que d’autres sont d’un avis contraire. Selon ces derniers, le produit végétal ayant procuré au parfum sa bonne odeur ne s’y trouvant « physiquement » plus, la récitation d’une bénédiction n’a pas de raison d’être.
Concernant les parfums à base de produits de synthèse, les décisionnaires émettent des avis divergents. Selon certains, parmi lesquels le Rav ‘Hayim Pin’has Cheinberg zatsal et le Rav Ben Tsion Abba Chaoul zatsal (Or Letsion chap. 14 § 38), il est possible de réciter la bénédiction Boré Miné Bessamim sur un tel parfum, vu que le produit chimique à l’origine de sa bonne odeur est bel et bien présent dans sa composition. Selon d’autres décisionnaires, le Rav Chlomo Zalman Oyerbach zatsal (cf. Chémirat Chabbat Kéhilkhéta) par exemple, l’on ne peut réciter de bénédiction sur un tel parfum. De leur point de vue, le produit de synthèse à l’origine de la bonne odeur qu’il dégage est à ce point éloigné des éléments ayant été au départ de la longue chaîne des transformations chimiques au terme de laquelle il se trouve, qu’il est impossible de le considérer comme une création directe de D. sur laquelle il serait possible de réciter la bénédiction Boré Miné Bessamim.
Si votre question avait porté sur les parfums eux-mêmes, et non pas sur un produit, dans votre cas le tabac à priser, auquel a été additionné un parfum, ma réponse aurait-été la suivante : Qu’il s’agisse d’un parfum naturel ou d’un parfum de synthèse, mon conseil est de ne pas réciter de bénédiction. Les décisionnaires étant dans un cas comme dans l’autre d’avis divergents, nous nous trouvons dans une situation de doute quant à l’attitude à adopter. Or, dans le domaine des bénédictions, la règle d’or est que dans le doute l’on s’abstient. Cependant, si vous désirez malgré tout réciter une bénédiction sur l’un ou l’autre de ces types de parfums, vous auriez sur qui vous appuyer.
Mais puisque votre question porte, non pas sur le parfum en tant quel tel, mais sur celui qui a été rajouté au tabac à priser, ma réponse sera moins nuancée : Tous les décisionnaires (Kaf Ha’hayim Ora’h ‘Hayim 216 § 54, Or Letsion chap.14 § 38 etc.) s’accordent pour interdire de réciter une bénédiction dans ce cas. En effet, même les décisionnaires qui autorisent de réciter une bénédiction sur les parfums ne le font que lorsqu’ils sont encore présents, ce qui n’est pas le cas du tabac à priser où il est certain qu’il a séché ou s’est évaporé.
Un dernier conseil, assurez-vous auprès de votre médecin que le tabac à priser n’est pas dangereux pour la santé !
Rav Azriel Cohen-Arazi
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Bientôt on vas demandé au rav quand on pisse faut il bien La secouée mais qu est que c est questions de debile on se croirait au temps préhistorique
Zut! Jacques ,pour une fois, je te rejoins!
F.T