La rabbanit Ora Ouziel, montée elle-aussi de France en Israël, comme Esther Horgen hy”d, témoigne des nombreuses qualités de celle qui fut son amie et de l’immense vide créé par sa disparition si tragique: “Esther,c’était la vitalité, les couleurs, la beauté, le sport, l’idéal, le don, l’empathie, une mère exemplaire, aimante, une femme solide, une sorte de mélange de capacités organisationnelles et d’aptitudes artistiques. Un immense trésor de vertus qui ne justifient en aucun cas qu’elle ne soit plus avec nous. C’est inimaginable, vraiment inimaginable”.
La rabbanit explique que cette amitié datait des débuts de leur alya, non seulement du fait de la langue maternelle mais aussi d’un passé commun. “Nous étions ici depuis 27 ans et soudain, ce petit coin de jardin d’Eden s’est taché de sang”. Ora Ouziel rappelle aussi le militantisme politique d’Esther Horgen lors de l’expulsion des Juifs du Goush Katif. “Elle a toujours été très concernée par tout ce qui se passe dans le pays”, confie-t-elle.
Elle conclut avec toujours ce même message de dignité et d’optimisme exprimé dans le monde sioniste-religieux après de tels crimes barbares : “Je ne réalise pas ce que je suis en train de dire en ces moments, mais j’espère qu’à la suite de cet acte odieux le peuple juif pourra continuer à aller de l’avant, qu’il n’y aura plus de telles horreurs et que nous assisterons à des développements qui nous mènerons vers un meilleur avenir pour l’Etat d’Israël et la terre d’Israël, cela nous donnera de la force (…) La réponse à ce genre d’événement est le mouvement vers l’avant, pas nous confiner dans les larmes. Il faut certes pleurer et il faut laisser de la place au deuil, car c’est une maman qui a quitté ce monde, une amie qui a quitté ce monde, mais il faut agir “.
D’après Aroutz 7
Photo Famille