L’Europe occodentale commence-t-elle enfin à se réveiller face à la duperie au grand jour de l’Iran?
Par la bouche de sa porte-parole Agnès Von der Mühll, directrice de cmmunication, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a publié vendredi un communiqué appelant Téhéran à “cesser inmédiatement toutes les activités liées aux tirs d’essais de missiles balistiques pouvant porter des charges nucléaires”. Paris rappelle à Téhéran que le développement de ces missiles n’est pas conforme à la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Ce communiqué vient aussi après l’annonce faite la veille par le président iranien Hassan Rohani sur le prochain envoi de deux satellites au moyen de missiles de fabrication locale.
Voici un extrait de la réponse de la porte-parole à la question d’un journaliste (site France-Diplomatie)
Question: Est-ce que la France préconise des mesures particulières au niveau européen envers l’Iran suite aux tentatives d’attentats soupçonnées en Europe et au tir balistique de décembre ?
Réponse – “Le Conseil de l’Union européenne a décidé ce jour, à l’unanimité des Etats membres, d’inscrire sur la liste européenne des personnes, groupes et entités impliqués dans des actes de terrorisme, une entité et deux individus responsables de l’organisation du projet d’attentat contre un rassemblement de l’Organisation des Moudjahidines du Peuple iranien, déjoué le 30 juin 2018 à Villepinte.
Prise sur le fondement de l’arrêté national de gel des avoirs adopté le 2 octobre dernier par la France contre ces mêmes entité et personnes, cette décision européenne traduit la solidarité des Etats membres de l’Union européenne et leur détermination à agir de manière unie pour ne pas laisser sans réponse une action hostile et inacceptable perpétrée sur le sol européen.
La France exprime également sa préoccupation à la suite du tir de missile balistique de moyenne portée effectué par l’Iran le 1er décembre. La position des Européens sur ce sujet est constante : comme l’a rappelé M. Jean-Yves Le Drian, le 10 décembre, lors du dernier Conseil affaires étrangères, une discussion sur la limitation des activités balistiques de l’Iran doit faire partie des exigences de l’Union européenne à l’égard de ce pays.
Ces éléments ne remettent pas en cause l’engagement de la France et de ses partenaires européens en faveur du dialogue avec l’Iran et de la préservation de l’accord sur le nucléaire iranien, tant que les autorités de Téhéran s’acquitteront à cet égard de leurs obligations”. (Fin de réponse)
Les attentats et tentatives d’attentats commandités par l’Iran sur leur sol ont commencé à faire réfléchir – un peu – les Européens quant à leur attitude bien trop indulgente envers le régime sournois des mollahs.
De leur côté les Etats-Unis veulent resserrer encore plus l’étau sur Téhéran. Le président Donald Trump souhaite faire de l’Iran le sujet central du sommet international au niveau ministériel sur le Moyen-Orient qui doit avoir lieu les 13 et 14 février en Pologne. Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a déjà annoncé la couleur: “Cette réunion sera centrée sur la stabilité, la paix, la liberté et la sécurité au Moyen-Orient, et cela inclut un élément important qui est de s’assurer que l’Iran n’ait pas d’influence déstabilisatrice».
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