Le mouvement de boycott international d’Israël a subi un net revers en Espagne après cinq années de combat judiciaire. Le gouvernement espagnol va verser 430.000 shekels de dédommagements à quinze étudiants en architecture de l’Université d’Ariel qui avaient été exclus d’un concours en Espagne au motif qu’ils venaient de « territoires occupés ».
Le concours était organisé par l’Université polytechnique de Madrid en collaboration avec le ministère espagnol du Logement et du Développement. Il s’agissait d’un projet de maison écologique novatrice dans le domaine de l’énergie. Dans la première étape de ce concours, toutes les universités au monde avaient été invitées à présenter un projet, et l’Université d’Ariel avait réussi à se qualifier pour la phase finale en même temps que 21 autres universités.
Le projet israélien intitulé « La Maison d’Avraham » avait attiré l’attention au point de susciter la visite du ministre espagnol du Logement et du Développement, intéressé à voir le modèle.
C’est à ce moment que le BDS intervint et fit pression pour exclure du concours les étudiants de l’Université d’Ariel. En septembre 2009, les organisateurs informèrent l’université israélienne qu’elle ne pourrait pas poursuivre sa participation au concours, « car il est organisé à l’initiative du gouvernement espagnol qui est par ailleurs engagé à respecter les directives de l’Union Européenne et de l’ONU concernant les territoires occupés ».
L’Université d’Ariel, craignant un dangereux précédent a alors engagé une procédure en Espagne avec les avocats espagnols qui avaient déjà réussi à annuler un mandat d’arrêt contre le Premier ministre Binyamin Netanyahou après l’Affaire du Marmara.
Après cinq ans de procédure complexe, l’Université d’Ariel a obtenu gain de cause contre le ministère espagnol et le BDS.
Photo Gershon Markowicz / Flash 90