Les partis et organisations de gauche l’avaient décrété lors d’un grand congrès il y a quelques années: dans l’impossibilité de revenir au pouvoir démocratiquement par les urnes, la seule solution pour la gauche sera d’utiliser la communauté internationale pour faire pression sur Israël depuis l’extérieur. C’est ce que font d’anciens ambassadeurs tels qu’Alon Liel, c’est ce qu’a fait le secrétaire-général de B’Tselem Hagaï Elad devant le Conseil de sécurité la semaine dernière, et c’est ce que le député Erel Margalit (Camp Sioniste) vient de faire à Genève devant la commission du Proche-Orient de l’Union inter-parlementaire (UIP).
Devant les députés de nombreux pays, dont treize pays arabes il, a notamment dit: « L’Etat d’Israël est actuellement dirigé par un Premier ministre qui a pris la décision stratégique de gagner du temps. Au lieu de lancer des initiatives régionales nous laissons les extrémistes des deux côtés de fixer le rythme. Nous ne pouvons donc plus attendre. Il faut lancer une initiative internationale sans attendre le gouvernement israélien… ». Il a également avoué qu’il agit en coulisses depuis des mois afin de rallier à ses idées des décideurs internationaux.
Face aux virulentes critiques qui affluent, le député travailliste persiste et signe sur son compte Twitter: « J’assume chaque mot que j’ai dit. Que le député David Bittan essaie – s’il le peut – de me retirer ma citoyenneté! Parmi les leaders israéliens et palestiniens il y a trop de gens qui gagnent du fait du gel du processus. Je continuerai à dire ce que j’ai à dire dans n’importe quel forum dans le monde, et de promouvoir les plans politiques que moi et d’autres pays élaborons car il n’y a aucune autre solution! Il faut un accord! »
Photo Yonatan Sindel / Flash 90