Le président turc Erdogan lâche des réfugiés syriens sur les îles grecques pour pousser les Européens à le soutenir dans sa lutte contre l’armée syrienne à Idleb. Cette nouvelle crise des migrants va laisser des traces durables, notamment pour la Grèce qui doit gérer seule une crise migratoire sans l’appui des autres pays européens. Certes, Athènes en a l’habitude mais la solidarité européenne révèle ses limites. S’il fallait encore le démontrer, la diplomatie bruxelloise est une coquille vide incapable de peser sur Ankara.
Recep Tayyip Erdogan joue gros. Très gros. Il est loin le temps où le frère Erdogan, enfant des quartiers pauvres de Kasimpasa, régnait sur une nation en plein expansion économique avoisinant les 10% de croissance économique dans les années 2000. Loin aussi le temps où il régnait sur un parti tout-puissant dont l’islamisme se mâtinait de libéralisme économique, faisant de l’AKP un UDF ottoman aux yeux de certains observateurs. Puis le retour de quelques foulards dans les universités avait progressivement effrité cette image modérée.
Frustration ottomane
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Cyril Garcia