Ensemble contre l’obscurité
On attend tous avec impatience le fameux miracle de ‘Hanouka, sous toutes ses formes – et pour cause.
Les questions fusent dans tous les sens ; et le plus surprenant, c’est qu’elles n’ont rien à voir les unes avec les autres. Comme au Journal de 20 heures, rappelez-vous ! D’innombrables grands points d’interrogation, auxquels personne – pas même les journalistes les plus « savants » –, sinon Dieu, ne saurait répondre.
Le problème n’est plus de savoir si, mais quand, nous repartirons aux urnes. On se demande, sans trop de doute, si Bibi pourrait ou non être à nouveau Premier ministre. On observe avec intérêt la montée de Bennett, auteur du nouveau slogan magique « Lo parnassa, lo meanyene ». Son objectif est avant tout socio-économique – aux dépens de la politique et de la souveraineté ? Et qu’en est-il de sa possible entente avec les centristes, les déçus du Likoud, ou même avec la gauche ? Il semble décidément que la droite, même largement majoritaire, reste divisée, ce qui l’empêche de gouverner. L’élève de Bibi est-il prêt à rafler la cagnotte et à devenir numéro un à la place du maître ? Sortez les calculatrices, et commencez à compter les mandats ! Le premier qui arrive à 61 aura gagné… Le coup de sifflet dépend de Gantz : s’il ne se dégonfle pas, une fois de plus, devant le boss, nous repartirons aux urnes avant Pessa’h ! Original, non, en si peu de temps ?
D’autres questionnements tournent autour du Covid-19. On sait qu’avec l’arrivée du vaccin, cette maudite épidémie va bientôt sortir de notre vie ; on aimerait juste savoir quand exactement. Avec deux millions de personnes à risque vaccinées à Pourim, le paysage pourrait changer du tout au tout. Il faut avouer qu’on s’essouffle à entendre, tous les matins, ces chiffres et ces pourcentages qui ne font plus d’effet sur personne, hormis les fonctionnaires du ministère de la Santé, et encore. En presque un an de vie « couronnée », nous aurons appris beaucoup sur nous-mêmes, notamment sur notre capacité à nous passer de tout ou presque – sauf de serrer dans nos bras ceux qu’on aime.
Les grands gagnants du Covid-19 sont les émirs. Face à la rigueur ambiante, les Israéliens, juifs et arabes, ont compris comment contourner le problème. Ils se ruent par milliers à Dubaï pour se marier, faire des affaires et la fête… comme si là-bas, le virus avait été vaincu. On aurait pu imaginer cette belle envolée vers Eilat – hélas non. Encore un problème d’entente au sein de la direction.
Un dernier constat, sur la gestion de la crise à travers le monde : une étude approfondie démontre que les femmes leaders affrontent bien mieux que les hommes les défis posés par le Covid-19. La conduite des dirigeants face à la crise fut agressive, compétitive, accompagnée de gestes menaçants, d’avertissements et d’intimidations en guise d’outils de persuasion. En revanche, les femmes au pouvoir ont adopté une approche inclusive et chaleureuse. Et il est désormais avéré que les chefs d’État qui réussissent à transmettre le calme, la compréhension et la gestion des émotions font preuve non seulement d’autorité, mais de leadership, avec pour résultat une réduction du niveau d’anxiété et un sentiment de sécurité des citoyens ainsi que des marchés.
Alors, chapeau bas à Angela (Allemagne), Jacinda (Nouvelle-Zélande), Sophie (Belgique), Sana (Finlande), Méde (Danemark) et toutes les autres ! Un peu de lumière dans ce monde de brutes…
‘Hanouka samea’h à toutes et à tous !
Pourquoi opposer hommes et femmes ?
Merci Avraham, pour cet article qui donne de délicates éloges à ces femmes qui œuvrent avec courage. Patrick, je ne pense pas qu’ici, il soit question d’opposer hommes et femmes, mais juste de reconnaissance pour un état d’ esprit important en ce monde ( hommes et femmes ), qui se pose beaucoup de questions, sans vraies réponses.. Pour moi, l’ homme a, et doit tenir SA PLACE, mais dans ce contexte actuel, où habitent la crainte et la non reconnaissance, je remercie Avraham de relever, ce qui juste et honorable.