Pendant la dernière vague d’attaques contre des Israéliens par des terroristes palestiniens, de nombreux médias en Israël ont mis en doute le mal commis par les terroristes qui ont attaqué des civils innocents dans les rues. Certains journalistes israéliens ont même demandé au gouvernement : « Pourquoi la police tue-t-elle les auteurs des attaques terroristes au lieu de les arrêter ? », ignorant le fait que ces policiers mettraient grandement leur vie en danger en tentant d’arrêter au simple couteau un terroriste qui n’a pas peur de mourir tant que sa mission de tuer quelques juifs est accomplie.
Ces questions sont de plus en plus choquantes car elles montrent une désintégration de l’identité nationale des Israéliens. La solidarité nationale est remplacée par une déconstruction postmoderne du nationalisme, poussant les gens vers une critique accrue de leur propre nation au lieu de plus de solidarité envers leur propre nation. Ce qui à terme finit par rendre le sang d’un policier israélien moins précieux que le sang d’un terroriste palestinien. Malheureusement, le 20ème siècle a vu les formes les plus vicieuses du nationalisme prendre racine dans certains pays européens, car elles se sont traduites par du fascisme et même du nazisme. Cette réalité a rendu aisé pour les adversaires du nationalisme de souligner les dangers d’un tel mouvement. Cependant, avant de diaboliser le nationalisme en extirpant uniquement ses dangers, il faut se livrer à une étude de ses avantages. Les relations humaines sont faites de hiérarchies. Par exemple, la nature humaine fait que nous nous sentons plus proches de nos propres enfants que de ceux de quelqu’un d’autre, même de nos neveux. La hiérarchie s’étend et une personne se sentira plus proche de son neveu que de l’enfant d’un parfait inconnu.
Ces hiérarchies sont une chose positive. Pourrions-nous imaginer un monde dans lequel les enfants sont éduqués sans l’amour et la dévotion unique que peut avoir un parent envers ses propres enfants ? Cette hiérarchie permet un niveau de solidarité et d’amour supérieur entre les personnes qui sont au niveau le plus élevé de la hiérarchie. Voilà comment dans une famille proche ses membres sont en mesure de s’entraider quand les temps sont durs, et de s’assurer qu’à eux seuls ils sont plus forts que s’ils étaient juste un groupe d’individus sans liens. Il est également important de noter que cette hiérarchie n’induit à aucun moment un ressentiment envers ceux qui sont au niveau inférieur de la hiérarchie. Un amour plus fort pour son enfant n’induit pas de la haine pour son neveu, plus bas dans l’échelle hiérarchique de la famille.
De la même manière que la hiérarchie des relations humaines nous conduit à préférer notre famille proche à notre famille élargie, et notre famille élargie à des étrangers, le patriotisme nous guide à préférer notre propre nation à une autre nation. Une fois de plus, ce sentiment de préférence pour sa propre nation ne se traduit pas par la haine ou le mépris pour une autre nation, mais seulement dans une solidarité accrue pour sa propre nation. Cela permet à l’humanité d’organiser des nations où les citoyens de chaque nation prennent soin les uns des autres, s’entraident et réussissent mieux à plusieurs. Les faibles sont pris en charge par les plus forts, non pas dans le cadre de lois coercitives, mais grâce à un sentiment profond de solidarité et de soutien.
Lorsque les médias israéliens prennent le parti de l’agresseur aux dépens de celui des policiers ou des soldats israéliens qui défendent leur peuple, nous constatons qu’il y a non seulement une grande incompréhension de la réalité objective, où l’on justifie un agresseur et on accuse la victime, mais aussi une grande désintégration du sentiment subjectif de solidarité entre les membres d’une même nation, la nation Juive.
Dan Illouz
CEO – Di Consulting