L’entretien en tête à tête entre le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou s’est achevé. Les deux hommes ont donné une conférence de presse détaillée qui comme lundi à Berlin avec Angela Merkel, a confirmé leurs points d’accord tout comme leurs divergences. Le courant passait de manière visible entre les deux hommes même si le président français reste campé sur son analyse erronée – tradition française – de ce qui se passe dans le sud d’Israël, sur le conflit israélo-palestinien et la question de Jérusalem.
Sur l’accord avec l’Iran, Emmanuel Macron a rappelé: “Mes amis en Europe et moi-même pensons qu’il faut préserver cet accord sur le nucléaire tout en nous estimant inquiets de l’action de l’Iran au Moyen-Orient”. Le président français n’a pas eu peur de la contradiction interne à son raisonnement en affirmant d’un côté qu’il faut préserver l’accord parce qu’il est bon et “qu’il aide à préserver la stabilité”, et de l’autre, qu’il faut lui rajouter plusieurs piliers tels que l’hégémonie iranienne dans la région et le programme balistique, sachant que ces problèmes existaient déjà au moment où l’accord a été négocié et signé.
De son côté, le Premier ministre israélien a rappelé: “La plus grande menace pour le monde serait un Iran doté de l’arme nucléaire aux mains de ce régime. C’est le moment d’exercer un maximum de pressions sur les Iraniens”. Et avec malice dans les yeux, Binyamin Netanyahou a rajouté: “Rassurez-vous, je n’ai pas demandé au président Macron de retirer la France de l’accord avec l’Iran…puisque cet accord va tomber de lui-même par le biais du fonctionnement de l’économie”. Le Premier ministre faisait allusion à l’annonce faite mardi par le groupe français Peugeot-PSA qu’il cesse ses activités en Iran, comme l’a fait le groupe Total récemment. Les lois de l’économie font que les entreprises européennes feront rapidement leur calcul entre leurs relations commerciales avec l’Iran et celles avec les Etats-Unis!
Sur la présence iranienne en Syrie, le Premier ministre a dit: “Notre position sur cette question est partagée par plusieurs pays arabes qui se sentent également menacés par l’Iran. Pour nous, la condition sin qua non d’une restauration de la Syrie est le départ de toutes les troupes iraniennes et leurs alliées chiites du territoire syrien”.
En revanche, le désaccord a été bien plus palpable concernant les récents événements dans la région, notamment le transfert de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem et les provocations du Hamas le long de la clôture de sécurité.
Le président français a rappelé la position traditionnelle (et obsessionnelle) de la France en faveur de la solution de deux Etats dont chacun aurait Jérusalem comme capitale. Là où Emmanuel Macron a été décevant et même foncièrement injuste c’est lorsqu’il a établi, en dépit des évidences, un lien de cause à effet entre le transfert de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem et les violences préméditées par le Hamas qui se déroulent depuis des semaines dans le sud d’Israël: “La France ne peut pas aujourd’hui reconnaître unilatéralement l’Etat de Palestine car ce serait perçu comme une réaction à une autre décision unilatérale, celle du transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem. Or, comme on l’a vu ces dernières semaines, ce genre de décisions unilatérales créent de la violence”. Et ce n’est pas tout. Emmanuel Macron a “condamné les violences commises envers les civils, y compris la violence du Hamas” ce qui équivaut à persister que ce sont d’innocents et pacifiques civils qui se ruent sur la clôture de sécurité, tentent de pénétrer en territoire israélien et lancent des centaines de cerfs-volants incendiaires en direction du d’Israël.
“J’ai dit au Premier ministre Netanyahou que je suis inquiet des événements de ces dernières semaines à la frontière avec Gaza qui mettent en péril le processus de paix” (sic), également dit le président français.
Binyamin Netanyahou lui a répondu: “Ce ne sont pas des manifestations pacifiques mais des émeutes violentes. Le Hamas place délibérément ses femmes et ses enfants en première ligne en espérant qu’ils soient touchés, et en même temps, les terroristes tirent aveuglément des roquettes sur des populations civiles du côté israélien. Il ne s’agit pas de ‘citoyens’ innocents et la réalité n’est pas celle qui est racontée ici. Nous défendrons notre droit de nous protéger”.
Après cette conférence de presse, les deux dirigeants et leurs épouses se sont rendus au Grand Palais où les attendait près de deux-mille invités, pour l’inauguration de la Saison croisée France-Israël qui se déroulera durant six mois, simultanément en France et en Israël. Il s’agit d’une idée qui avait déjà été lancée par François Hollande en 2013 puis un peu oubliée. Durant ces six mois, des centaines de manifestations culturelles et artistiques ainsi que des expositions sur des thèmes scientifiques et technologiques se dérouleront dans une cinquantaine de villes, en France et en Israël avec pour thème principal l’innovation.
Lors des discours des deux dirigeants à cette soirée, les sujets politiques, et surtout ceux qui fâchent, ont été absents et Binyamin Netanyahou et Emmanuel Macron ont produit un discours particulièrement chaleureux l’un envers l’autre, et l’en envers le pays de l’autre. Le président Macron y a notamment fait l’éloge de la contribution des Juifs à la civilisation et à la société française ainsi que du “miracle israélien” et il a mis en exergue l’apport prodigieux de l’Etat d’Israël à l’humanité dans de nombreux domaines.
Photo Haïm Zach / GPO
La France de Macron mène le bal des faux culs
Ce n’est pas la faute à Macron quand il ment sur les événements qui se passent en Israël et au Moyen Orient. Car Macron est prisonnier de la politique Eurabienne et des gros sous qu’il espère ramasser chez les mollahs ariens (sic).