Les nouvelles tensions dans la Vieille Ville de Jérusalem sont plutôt inquiétantes. C’est pour cette raison que le Premier ministre a tenu à en débattre d’urgence avec son cabinet.
Le ministre israélien de la Défense Moshé Yaalon (Likoud) a réagi à ces violences arabes dès la fin de la fête en déclarant que les autorités ne feraient preuve d’aucune tolérance vis-à-vis de ceux qui mettaient en danger la sécurité des citoyens israéliens ou menaçaient de troubler l’ordre public.
En attendant, les réactions sont vives à l’étranger et une fois de plus, c’est Israël qui est accusé d’agressivité alors que les émeutes ont été planifiées et lancées par des agitateurs arabes qui se sont munis de pierres et d’autres projectiles pour affronter les forces de l’ordre sur le Mont du Temple.
Le gouvernement jordanien a réagi en indiquant « qu’il examinait toutes les éventualités diplomatiques et juridiques » en vue de « protéger l’esplanade d’El Aqsa des agissements d’Israël ». Le roi de Jordanie Abdallah II a évoqué les événements dans une conversation téléphonique avec le président du parlement européen Martin Schulz, appelant l’Europe à « mettre fin aux attaques israéliennes sur le Mont du Temple ».
Il s’est également entretenu avec le vice-président américain Joe Biden, demandant aux Etats-Unis d’intervenir dans cette crise. Il ne s’est pas non plus privé de « mettre en garde Israël » contre ce qu’il a appelé « la poursuite des actes de provocation sur le Mont du Temple ».
Mahmoud Abbas a tenu lui aussi à donner son avis : parlant également des « provocations israéliennes », le chef de l’Autorité palestinienne a prétendu que ces événements « risquaient d’entraîner une guerre de religion ». Quant au porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, il a déclaré que « l’escalade de la violence dans la mosquée El Aqsa était une « déclaration de guerre » et a appelé le monde à « stopper ce crime avant que la situation n’explose ». Photo by Abed Rahim Khatib/Flash90