La ministre de l’Environnement, Tamar Zandberg (Meretz), va proposer ce dimanche au conseil des ministres, la nomination de Yossi Beilin au poste de président de l’autorité de la nature des parcs (Reshout Hateva vé Haganim).
Yossi Beilin était le chef du parti Meretz dans les années 2000. Il a été l’initiateur du processus d’Oslo et a défendu, pendant toute sa carrière politique, une idéologie de gauche radicale, poussant au dialogue avec les Palestiniens.
La ministre Zandberg souhaite donc le voir prendre la tête d’une des institutions centrales de l’Etat d’Israël, celle qui gère les parcs nationaux et les recherches archéologiques qui peuvent s’y dérouler.
La droite israélienne s’insurge contre cette idée. On accuse Zandberg de vouloir transformer l’autorité de la nature et des parcs en ”annexe de Meretz”. En effet, la ministre, outre la nomination de Beilin, voulait introduire dans le conseil d’administration de l’institution deux personnalités très marquées à gauche. Yonatan Mizrahi, un militant très actif contre le développement de la vieille ville de Jérusalem et de l’est de la capitale et Sharon Karni, une avocate qui concentre ses activités contre les décisions gouvernementales à Jérusalem et en Judée-Samarie. Les deux nominations ont été torpillées par le ministre de la Justice Guidon Saar.
Ce qui inquiète à droite de l’échiquier politique ce sont les prérogatives qui seront dévolues à Yossi Beilin si sa nomination était validée: ”Il pourra faire échouer ou retarder des actions dans les parcs nationaux de Jérusalem Est et en Judée-Samarie comme le parc autour des murailles de Jérusalem où se trouve la Cité de David, le site d’Hérodion ou celui de Nahal Prat. Beilin pourra ralentir les recherches archéologiques ou le lancement du projet de téléphérique vers la vieille ville de Jérusalem que la Cour Suprême a autorisé après de nombreuses oppositions”.
Ce dimanche, les ministres devront se prononcer sur la nomination de Yossi Beilin. Le vote des ministres Shaked et Saar sera observé avec attention. Parallèlement, des députés de droite ont adressé un courrier à la conseillère juridique du gouvernement lui demandant de stopper cette nomination estimant qu’un gouvernement de transition n’a pas la légitimité pour y procéder.