Alors que les émeutes à Gaza étaient retranscrites par les medias français avec une subjectivité non dissimulée et que la France condamnait ”les violences israéliennes”, le Président de la Knesset dirigeait une délégation en visite au Parlement français. Elie Elalouf, député Koulanou, président de la commission des Affaires sociales et membre de la commission des finances, faisait partie du voyage.
Lorsque la délégation israélienne était interrogée par les députés français sur la situation à Gaza, Elie Elalouf a pris la parole pour énoncer des vérités. La vidéo de son intervention est devenue virale sur les réseaux sociaux.
Le P’tit Hebdo: Dans quel cadre avait lieu ce voyage de la délégation israélienne?
Elie Elalouf: Cette délégation présidée par le Président de la Knesset Yuli Edelstein se déplaçait dans le cadre de l’année croisée Israël/France à l’occasion des 70 ans d’Israël. Une visite au Sénat et à l’Assemblée nationale était prévue par les groupes parlementaires d’amitié France/Israël. Le sujet n’était nullement Gaza.
Lph: Lorsque l’on observe la vidéo de votre passage devant les députés français, cela ressemble un peu à un tribunal devant lequel vous étiez priés de vous justifier. Qu’avez-vous ressenti?
E.E.: Cette image n’est pas correcte. Entre parlementaires, on ne se juge pas. On émet des idées autour de notre façon de voir le monde et il est vrai que les visions française israélienne peuvent diverger sur certains points. Vous faites allusion à une attitude agressive surtout de députés de gauche et d’extrême-gauche. La droite et le centre était critique mais pas violemment. Yuli Edelstein a remarquablement défendu les intérêts israéliens.
Lph: Votre intervention a été remarquée. Pourquoi êtes-vous entré dans le débat à cet instant?
E.E.: Un des députés de gauche venait de traiter Israël d’Etat terroriste, d’autres se demandaient s’il ne fallait pas interdire à Israël sa participation à des événements culturels. A cet instant, le Président Edelstein s’est tourné vers moi et m’a demandé de répondre. Je suis né au Maroc et donc je parle le français, il pensait pertinent de leur opposer une réponse sans intermédiaire. Ma réaction a été spontanée, j’ai expliqué naturellement des vérités qu’il était bon et important de rappeler. Je ne m’attendais pas à voir circuler mon intervention en boucle sur tous les réseaux sociaux.
Lph: Pensez-vous que ce type de discours atteigne son objectif ou ne touche-t-il que ceux qui sont déjà convaincus?
E.E.: Nous avons été convaincants. Plusieurs parlementaires nous ont dit que nos paroles les avaient faits réfléchir. Il faut savoir que nous avons été très bien reçus à l’Assemblée nationale et au Sénat. L’accueil a été très chaleureux. François de Rugy, le président de l’Assemblée, a même organisé pour la première fois dans ses locaux, la remise d’une médaille des Justes à une famille chrétienne, lors de notre venue.
Lph: Vous évoquez une remise de médaille des Justes, la France est prompte à pleurer les Juifs morts et à dire qu”’Israël a le droit de se défendre”, tout en condamnant lorsqu’il le fait. La France aurait-elle du mal à accepter les Juifs forts?
E.E.: Il s’agit là de slogans sans aucune consistance. La France officielle aujourd’hui lutte contre toute forme d’antisémitisme. Certains nouveaux groupes de Français d’origine musulmane ont tendance à mélanger le conflit ici et les Juifs en général. Mais l’Etat fait la distinction. Le grand problème, c’est que l’on se laisse influencer par les réseaux sociaux qui expriment une violence contre les Juifs et Israël, loin de la réalité quotidienne dans les rues de France et surtout dans les instances gouvernementales.
Lph: Que vous inspire l’annulation de la visite prévue en Israël du Premier ministre français, Edouard Philippe?
E.E.: Je n’y vois aucune mauvaise intention ou manœuvre politique. Il suffit de regarder un peu l’actualité en France pour comprendre que le Premier ministre a de nombreux dossiers brûlants à gérer. L’annulation de sa visite est liée à des considérations d’agenda.
Lph: Quand on lit et que l’on écoute la presse française, on ne peut que s’étonner de la partialité dans leur traitement de l’information en provenance d’Israël. L’avez-vous ressenti en France et pourquoi la voix d’Israël ne porte-t-elle pas?
E.E.: Ce que j’ai constaté en France, c’est d’abord une très bonne entente parlementaire. Pour la première fois, le Sénat et l’Assemblée nationale ont signé un accord de coopération avec la Knesset.
Israël doit faire une hasbara plus efficace, plus agressive et en français. L’Ambassade fait un travail énorme, mais cela ne suffit pas. Nous devons dépasser la hasbara traditionnelle. La France a une grande influence en Europe, elle doit être une cible privilégiée pour passer nos messages. Un grand travail de terrain est nécessaire en se donnant plus de moyens francophones. J’ai constaté lorsque j’étais à Paris, une véritable volonté française de mieux connaitre la réalité israélienne. De notre côté, nous devons aussi écouter ce que les Français ont à nous dire, même si cela ne nous plait pas. Un vrai dialogue peut s’installer et nous avons toutes les chances de nous faire entendre.
Propos recueillis par Guitel Ben-Ishay
La France mène le bal des faux culs
Il faut avoir présent à l’esprit que les dirigeants français et les médias français veulent ménager leur population musulmane en adoptant l’attitude que vous savez. Faire plaisir à cette population en tapant sur Israël cela ne leur coûte pas cher même si cela ne règle rien au plan intérieur.C’est une forme de lâcheté assez commune en Europe.
Je vous invite a lire le l’article que j’ai mis en ligne sur mon blog.
Bernard.
http://bonasavoir.over-blog.fr/2018/05/comment-etre-surpris-de-voir-des-idiots-condamner-israel.html