Depuis une semaine, Israël a stoppé la livraison d’aide humanitaire dans la Bande avec l’arrivée à expiration de la première phase de l’accord de cessez-le-feu et en raison de l’absence de libérations supplémentaires d’otages.
Les effets de cette décision mettront du temps à se faire sentir sur le terrain. En effet, pendant les 6 semaines de cessez-le-feu des quantités importantes de denrées, d’essence et de gaz sont entrées dans la Bande de Gaza, de quoi tenir pendant plusieurs mois. 25 200 camions d’aide humanitaire ont été acheminés à Gaza, pendant cette période contenant de la nourriture, de l’eau, du carburant et du gaz mais aussi des médicaments, des tentes et des équipements de base.
Soulignons que selon des sources militaires le Hamas a stocké l’essentiel du carburant dans des réserves souterraines destinées à ses tunnels terroristes afin qu’ils soient utilisables pendant plusieurs mois sans ressentir les effets d’une éventuelle pénurie.
Hier, le ministre de l’Énergie et membre du cabinet de sécurité, Eli Cohen, a signé un décret ordonnant l’arrêt complet de l’approvisionnement en électricité à Gaza. Notons, que depuis le 7 octobre, Israël ne fournit plus d’électricité à Gaza, à l’exception d’une seule ligne qui alimente l’usine de dessalement de l’UNICEF à Khan Younès. Avant la guerre, 10 lignes électriques israéliennes alimentaient Gaza, mais elles ont été mises hors service par le Hamas lors de son attaque contre Israël le 7 octobre.
Là aussi, les effets de l’arrêt de l’approvisionnement en électricité ne devraient pas se ressentir dans l’immédiat de la Bande de Gaza. En effet, ces dernières années, de nombreux habitants de Gaza sont passés à l’énergie solaire grâce à des panneaux photovoltaïques, ce qui a réduit leur dépendance à l’électricité fournie par Israël et l’Égypte. Cependant, cela limite la durée quotidienne d’accès à l’électricité.
Les hôpitaux, cliniques, ONG et centres gouvernementaux, quant à eux, utilisent des batteries et des générateurs privés.
Par conséquent, l’armée israélienne estime que la coupure de l’électricité n’aura pas d’impact immédiat sur la population, mais la production d’eau potable via le dessalement pourrait être fortement réduite.