Les relations entre l’Inde et Israël, excellentes aujourd’hui, auraient pu connaître un changement de cap très négatif si l’opposition avait remporté les élections législatives anticipées commencées le 11 avril dernier et dont les résultats ont été annoncés jeudi.
Les quelque 900 millions d’électeurs ont accordé une large victoire à l’Alliance démocratique nationale, front uni autour du Parti du Peuple (BJP) mené par le Premier ministre sortant Narendra Mody. La formation améliore encore légèrement son score de 2014 et obtient 300 sièges sur les 542 qui composent le parlement.
Face à lui, l’opposition était menée par Rahul Ghandi, président du Parti du Congrès et arrière-petit-fils du mythique Jawaharlal Nehru, le tout premier Premier ministre de l’Inde indépendante. La famille Nehru-Ghandi, au pouvoir pendant presque 70 ans, espérait revenir aux affaires après une pause de quatre ans. Cette dynastie a toujours appartenu au camp des pays “non-alignés” avec une forte inclination pour la cause ‘palestinienne’, contrairement à Narendra Mody. Rahul Ghandi avait d’ailleurs déclaré durant la campagne que s’il devenait Premier ministre, il reconnaîtrait l’Etat de ‘Palestine’ et “rééquilibrerait” la politique de l’Inde sur le conflit.
Avec cette belle victoire du Premier ministre sortant, c’est un grand allié d’Israël ainsi qu’un ami personnel de Binyamin Netanyahou qui restera au pouvoir de cet immense puissance durant cinq années supplémentaires.
Le Premier ministre israélien a d’ailleurs été parmi les premiers à féliciter son homologue indien pour sa victoire: “Félicitations du fond du coeur, mon cher ami, pour votre impressionnante victoire aux élections! Ce résultat est la preuve supplémentaire de votre leadership et de la justesse de la voie dans laquelle vous dirigez la plus grande démocratie du monde. Nous continuerons ensemble à renforcer la grande amitié qui règne entre l’Inde et Israël et à la propulser vers de nouveaux sommets.
Photo Amos Ben-Gershom / GPO