Les élections fédérales qui se sont déroulées en Allemagne dimanche ont vu une courte victoire du Parti social-démocrate (SPD) sur le Parti chrétien-démocrate (CDU) de la chancelière sortante Angela Merkel. Selon des résultats provisoires, le SPD aurait recueilli 25,7% (206 sièges) des suffrages contre 24,1% au CDU-CSU (196 sièges). Arrivent ensuite les Verts (14,8), le parti libéral FDP (11,5%), le parti d’extrême droite AFD (10,3%) et le parti d’extrême gauche Die Linke (4,9%).
Même si la CDU obtient un score inespéré après seize ans de pouvoir, c’est la première fois que ce parti n’arrive pas en tête depuis les élections de 2005 qui avaient porté Angela Merkel au pouvoir. Plus que cela, ce sera probablement la première fois depuis 2005 que ce parti sera dans l’opposition. En effet, le chef du SPD Olaf Scholtz, qui a revendiqué la victoire, a exclu de gouverner avec les chrétiens-démocrates. La majorité absolue au Bundestag étant de 368 sièges, le SPD devra former une coalition avec au moins deux autres partis. Olaf Scholtz a annoncé son intention de proposer un accord de coalition avec les Verts et le Parti libéral FDP, ce qui lui assurerait une majorité de 416 sièges (selon les résultats provisoires).
Une coalition SPD-FDP-Verts aurait aussi des conséquences, pas forcément positives, sur la politique étrangère allemande vis-à-vis d’Israël.
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