Malgré le fait qu’il soit soutenu par son chef de parti, Eleazar Stern voit désormais ses chances réduites d’être nommé directeur de l’Agence juive. Des responsables de l’organisation ont estimé lundi que le ministre “s’est tiré une balle dans le pied” avec ses propos sur les harcèlements sexuels. Favori jusqu’il y a un jour encore, Eleazar Stern devra probablement laisser la place à l’une des deux concurrentes, l’ancienne ministre Omer Jankelevitch ou Irina Nevzlin, l’épouse de l’ancien ministre Yuli Edelstein.
Malgré les tentatives désespérées du ministre de “rectifier” ou “d’expliquer”, l’élection de Stern sera d’autant plus difficile qu’une ancienne soldate qui était directement sous son autorité a témoigné aujourd’hui qu’il l’avait menacée de “rendre son service militaire insupportable” si elle “parlait”.
Pour être nommé à la tête de l’Agence juive, il faut obtenir neuf avis favorables sur les dix membres de la commission de désignation.
La non-élection d’Eleazar Stern pourrait avoir des effets politiques indirects complexes pour la coalition : son ministère ne pourra pas être confié à Elie Avidar à qui il a été promis. Elie Avidar occupe depuis deux mois le poste de “ministre sans portefeuille” (malgré ses vociférations contre l’hypertrophie gouvernementale), après avoir menacé de voter contre le gouvernement, notamment sur le budget. Suite à cela, Naftali Benett et Yaïr Lapid s’étaient coupés en quatre pour le satisfaire et lui avaient promis le ministère des Renseignements une fois Eleazar Stern nommé à l’Agence juive.
Photo Eleazar Stern / Flash 90
Très bonne nouvelle. Mais il peut toujours se rabattre sur les fameuses féministes qui l’ont absout de tous ses péchés. Elles sont disponibles.