Le Boeing 787, également connu par son surnom Dreamliner, est un avion long-courrier. El Al a dépensé pour $1 milliard pour renouveler sa flotte.
Officiellement lancé le 26 avril 2004 pour une mise en service en mai 2008, il effectue son premier vol le 15 décembre 20091 et est certifié le 26 août 2011. La première livraison du Boeing 787-8 Dreamliner a eu lieu le 26 septembre 2011 à la compagnie All Nippon Airways.
Cet avion transporte entre 210 et 330 passagers selon les versions et configurations, et est plus économe en carburant : d’après les spécifications initiales de Boeing, une consommation inférieure de 20 % à celle d’un Airbus A330 ou d’un Boeing 777.
Première tentative face à l’A380 : le rapide « Sonic Cruiser »
Face à Airbus qui développait son très gros porteur A380, Boeing a souhaité développer une offre très différente. Dans un premier temps, avant 2001, l’avionneur américain avait envisagé de développer le Sonic Cruiser qui aurait eu une vitesse proche de celle du son (Mach 0,95), soit 10 % plus élevée que celle des avions de ligne « classiques » (Mach 0,85). Mais la consommation aurait augmenté dans les mêmes proportions, et la réponse des compagnies n’ayant pas été positive, ce projet a été abandonné.
Puis le « 787 », plus économe et à très grand rayon d’action
Boeing a alors souhaité proposer un avion offrant un rayon d’action nettement plus élevé que les appareils précédents, affirmant que le très gros A380 d’Airbus ne pourrait se vendre en grand nombre. En effet, Boeing, tablait sur le développement des vols « point à point » du fait de la saturation des hubs. Ce nouvel appareil, dénommé dans un premiers temps 7E7, devait également permettre une réduction de 10 % de son coût d’exploitation par rapport au B767 , en particulier grâce à une baisse de 20 % de la consommation permise par l’utilisation massive des matériaux composites : leur taux atteint pour la première fois 50 % avec essentiellement du graphite (45 %) et de la fibre de verre (5 %).
Il était initialement prévu en trois versions : 787-3, 787-8, et 787-9, mais en décembre 2010, faute de commandes, le plus petit modèle (787-3) a été annulé.
La capacité varie de 210 à 330 places. Une quatrième version allongée dénommée 787-10 est lancée en 2013.
Le prix catalogue en 2014 s’échelonne de 218 à 297 millions de dollars.
Plusieurs compagnies se sont déclarées intéressées, et le 26 avril 2004, la société de transport aérien All Nippon Airways est devenue le premier client en annonçant une commande de 50 appareils pour environ 6 milliards de dollars. Avec un premier vol commercial au dernier trimestre 2011, après de nombreux reports.
Section de fuselage désassemblé, en matériaux composites, du Boeing 787
En réponse au 787, Airbus a lancé en 2004 le développement de l’A350, dont le projet initial était une version allongée et modifiée de l’A330, utilisant les mêmes moteurs et sans faire appel aussi massivement aux matériaux composites. En 2006, Airbus conçoit un avion entièrement nouveau, l’A350 XWB (extra wide body), utilisant des matériaux composites pour les ailes et le fuselage, dans une proportion certes similaire au 787, à noter toutefois que le procédé de fabrication du fuselage Carbone (CRFP) du 787 est beaucoup plus audacieux et nouveau du fait de sections construites d’un seul tenant.
Le 6 avril 2004, Boeing a annoncé qu’il n’avait sélectionné que deux motorisations, General Electric GEnx et Rolls-Royce Trent 1000. La proposition du motoriste américain Pratt & Whitney a été écartée, car jugée trop ambitieuse. L’interface permettra de monter les deux propulseurs sans modification.
Pour la conception et la fabrication, Boeing a fait appel à des industriels répartis dans une dizaine de pays : les grands groupes japonais et l’italien Finmeccanica (à partir de 2017 Leonardo), alliés fidèles de Boeing, mais aussi des fournisseurs en Australie, au Canada, en Chine, en Corée du Sud, au Royaume-Uni, en Suède et en France. Cette coopération internationale contribue au succès commercial de cet avion, unique dans l’histoire de l’aviation : plusieurs centaines de commandes avant même le 1er vol. Mais si ce taux de sous-traitance avoisinant les 80 % est une première, c’est aussi un risque très grand pris par l’avionneur, qui expliquera une bonne partie de l’énorme retard constaté (plus de 2 ans de retard pour le premier vol et plus de 3 ans sur la première livraison).
De nombreux éléments de cet appareil étant assemblés en dehors des États-Unis, Boeing a ordonné le développement du Boeing Dreamlifter, un 747 modifié pour transporter des charges aux dimensions hors normes.
Le 23 avril 2016, la FAA demande à Boeing des réparations “urgentes” de certains moteurs General Electric GEnx, qui sont susceptibles de s’éteindre en plein vol.
Source www.israelvalley.com