Tous les observateurs sont d’accord, la reprise du contrôle quasi-total de l’armée syrienne de la ville d’Alep marque un tournant majeur de cette guerre civile qui déchire la Syrie depuis plus de cinq ans. Même s’il ne recouvre pas la légitimité dans toute la Syrie, le président Bachar El-Assad marque une importante victoire psychologique et tactique en reprenant Alep, deuxième ville du pays, après avoir reconquis Homs. En perdant son deuxième et dernier centre urbain, l’opposition armée perd l’une de ses principales cartes, tant sur le champ de bataille que sur la scène internationale: les rebelles ne peuvent plus aspirer à devenir une alternative au régime actuel.
Dans ce contexte, il convient de rappeler les propos assurés de l’ancien ministre de la Défense Ehoud Barak, qui le 11 décembre 2011, soit il y a cinq ans presque jour pour jour, déclarait à Vienne: “La famille Assad a achevé son rôle historique. Elle disparaîtra en l’espace de quelques semaines”. Et il avait rajouté: “Je ne sais pas qui gouvernera bientôt à Damas, mais ce que je sais, c’est que ce sera un coup dur pour l’axe Iran-Hezbollah”…!!!
Lorsque l’on met ces propos en contraste avec les récurrentes attaques d’Ehoud Barak contre le Premier ministre Binyamin Netanyahou ces derniers mois – qui lui ne s’est jamais avancé au moindre pronostic – on ne peut que se poser des questions (et y répondre…) sur le flair politique et stratégique de ce sempiternel donneur de notes et de leçons.
Les accusations de “manque de sens tactique” proférées par l’ancien Premier ministre envers l’actuel sonnent “étrangement” au vu de ce qui se passe chez le voisin du nord.
Mais ce genre de bévues ne semble pas encourager Ehoud Barak à plus d’humilité et de discrétion, lui qui détient par ailleurs un “joli” palmarès de décisions aux conséquence fâcheuses.
Photo Flash 90
Voilà un visionnaire aussi brillant que les dirigeants politiques français, européens et américains.