L’ancien Premier ministre Ehoud Barak, qui est officiellement en retrait de la vie politique, s’est autoproclamé depuis quelques années comme commentateur politique mais surtout comme critique régulier et virulent du Premier ministre Binyamin Netanyahou. Que ce soit en Israël ou à l’étranger, il manque rarement l’occasion de décocher ses flèches en direction de celui avec lequel il avait pourtant tellement désiré collaborer au sein du gouvernement au point de provoquer de fortes dissensions au sein du Parti travailliste.
Cette fois-ci, Ehoud Barak a pris comme prétexte la loi de préséance que le gouvernement entend adopter, qui permettrait dans certains cas à la Knesset de revoter une loi qui aurait été invalidée par la Cour suprême. « La loi de présence est une tentative de porter atteinte à la démocratie » déclare Ehoud Barak qui poursuit: « C’est l’incurie qui règne. Le Premier ministre ne fait que s’occuper de sa propre survie politique, de faire des représentations et d’inciter. Nous refusons de payer pour cela. Il nous faut donc mettre fin à cette incurie, avant qu’il ne soit trop tard ». Une sorte de préannonce d’un retour en politique pour celui qui a été récemment classé dans un sondage d’opinion comme ayant été le pire Premier ministre de l’histoire de l’Etat d’Israël.
Il faut dire qu’Ehoud Barak s’y connaît en démocratie. Il avait remporté les élections de 1999 contre Binyamin Netanyahou notamment grâce à un financement illicite de sa campagne au moyen d’associations fictives créées pour collecter des fonds au profit de sa formation « Israël A’hat, à hauteur de millions de shekels. Après plusieurs années d’enquêtes et de procédures, le Parquet avait clos le dossier pour « manque de preuves », notamment après le silence total observé pendant les interrogatoires par le bras droit d’Ehoud Barak à l’époque, un certain Itshak Herzog.
Ceci, comme tous les échecs retentissants d’Ehoud Barak durant son court mandat de Premier ministre ne l’empêchent pas de tirer régulièrement à boulets rouges sur le Premier ministre actuel, considéré dans tous les sondages comme le plus apte à occuper ce poste.
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