Le président de la Knesset Youli Edelstein, en visite à Berlin, a profité de son séjour pour dire clairement, lors d’une rencontre avec le président du parlement européen Martin Schulz, ce qu’il pensait du financement d’organisations d’extrême gauche israéliennes par l’Union européenne.
Prenant comme référence les informations communiquées par le reportage de l’émission Ouvda, qui a fait grand bruit en Israël, il a souligné que l’UE devait s’abstenir d’apporter son aide à des organisations « qui envoyaient des hommes au poteau d’exécution ». Il a ajouté que les Etats et les particuliers « ne pouvaient pas dire qu’ils s’opposaient à l’antisémitisme et en même temps, être anti-israéliens ».
Quant à l’étiquetage des produits israéliens en provenance des localités juives de Judée-Samarie, adoptée par l’UE, Edelstein a précisé qu’Israël « y survivrait » alors qu’en revanche, « ceux qui en souffriraient essentiellement seraient … les milliers de Palestiniens travaillant aux côtés de leurs collègues juifs ». « Ce boycott, a-t-il ajouté, va leur enlever leur gagne-pain et anéantir les espoirs de paix qui naissent dans ces secteurs d’emplois ».
Martin Schulz a tenu à indiquer pour sa part que « les relations entre l’Allemagne et Israël étaient bonnes, à la différence de la Suède ». Il a estimé par ailleurs que, comme on pouvait le constater à l’heure actuelle, le regain de l’antisémitisme devait inquiéter toute l’Europe ». Il a affirmé qu’il s’opposait fermement au marquage des produits israéliens en provenance des « territoires ». Il a souligné lui aussi que ce boycott « nuirait en premier lieu aux Palestiniens qui touchent un salaire respectable ».