Ils ont fait leur alya il y a moins d’un mois ou à peine un an. Deux familles nous racontent leur parcours, leurs choix et leur regard sur l’intégration.
Famille Prachar
Arrivée en Israël le 16 juillet dernier
Dvora Léa et Mendy viennent de la banlieue lyonnaise. Mendy était rabbin de communauté et occupait une place importante auprès du Dayan de Lyon. Dvora Léa, après quelques années dans l’enseignement, a décidé de devenir hypnothérapeute. Ils ont cinq enfants, bientôt 6 (bechaa tova!).
”Cela fait un an que nous préparons notre départ”, nous raconte Dvora Léa, ”Mes beaux-parents vivent en Israël et lors de l’une de nos visites chez eux, nous avons définitivement pris conscience que nous devions faire notre alya. Je disais souvent que la banlieue dans laquelle nous vivions, c’était Gaza… Nous étions les seuls juifs, on se faisait insulter. Cela ne pouvait plus durer”.
Ils se rendent à un salon de l’alya et rencontrent Chalom Wach. Ils passent un shabbat de l’alya de groupe à Paris, entreprennent un voyage d’études et choisissent de s’installer à Netivot.
”On ne pouvait plus être juif comme on voulait. Nos enfants ont vite compris que le changement serait positif. Notre aînée de 12 ans a pleuré quelques minutes lorsque nous leur avons annoncé notre décision, puis elle et les quatre autres ont accepté avec beaucoup d’enthousiasme. Ils ont participé activement aux préparatifs. Aujourd’hui ils sont dans une kaytana organisée par l’Alya de Groupe, ils profitent bien. La rentrée les angoisse un peu, mais nous les rassurons beaucoup”.
A Netivot, les 15 familles de l’alya de groupe ont été accueillies de la plus belle des manières: ”nous étions attendus! Notre appartement était prêt, le frigo rempli, on nous a apporté des repas pendant plusieurs jours, nous sommes invités pour les Shabbat”.
Et le travail? ”C’est le principal souci, mais là aussi, nous sommes pris en charge. La coordinatrice de l’alya de groupe a trouvé un emploi à mon mari près de Netivot. Pour ma part, je vais tourner dans plusieurs villes pour travailler avec les Français, en particulier les enfants et je rejoins aussi Moshé Aaron Marciano, à Jérusalem. Je vais aussi faire une formation reconnue en Israël pour pouvoir exercer mon métier”.
La famille Prachar est convaincue d’avoir fait le bon choix, en quelques semaines de vie en Israël. Pourtant, leur entourage en France voyait d’un drôle d’œil leur décision: ”On nous a pris pour des débiles, on nous a mis en garde contre la dureté de la vie en Israël. Mais nous marchons beaucoup à la Emouna, je sais qu’Hachem nous donnera”.
Qu’est-ce que vous diriez aux Juifs de France qui hésitent à faire leur alya? ”Le changement peut angoisser mais il est en fait magique. Foncez, ne réfléchissez pas: on ne peut plus vivre tranquillement en France. Ici, il ne faut pas être paresseux, mais tout est possible”.
Famille Elbaz
Arrivée en Israël le 07 août 2017
Chalom Elbaz, son épouse et leurs quatre enfants sont, eux aussi, venus avec l’alya de groupe et vivent à Netivot depuis un an.
”Nous venions tous les ans en vacances en Israël, pour rendre visite à la famille”, nous raconte Chalom. ”Pendant quelques années, le projet a mûri dans nos têtes. Face à la situation en France qui se dégrade, les enfants qui grandissent; on ne se voyait pas leur offrir un avenir en France”.
Chalom sait ce qu’est un départ, il a quitté le Maroc à l’âge de 22 ans. Encore une immigration ne l’a pas effrayé: ”Je savais que je ferais le même parcours que mes parents, que mes enfants finiraient en Israël. Pour moi, partir en Israël n’a pas été un second déracinement. J’ai peut-être vécu 27 ans en France, mais je m’y suis vite senti mal: quelque chose ne tourne pas rond dans ce pays. Il y règne une certaine hypocrisie, à différents niveaux”.
La décision de l’alya n’a pas, pour autant, été facile à prendre. ”A mon âge, avec des enfants, ce n’est pas simple. Mais nous devions partir pour l’avenir de nos enfants, il fallait anticiper les problèmes. Les enfants ont bien pris le départ, parce qu’ils savent que nous le faisons pour leur bien. Les quelques doutes qu’ils avaient se sont envolés quelques mois après notre alya. Nous avons fait un voyage en France et quand ils ont vu la différence avec leur vie en Israël, ils ont définitivement été convaincus que nous avions fait le bon choix”.
Professionnellement, Chalom s’est retroussé les manches: ”J’étais dans le textile en France. J’ai commencé ici par nettoyer les toilettes d’une salle de gym. Mais je le faisais avec le sourire! On doit accepter ce qu’on nous propose ici. C’est à nous de nous adapter au monde israélien et pas le contraire. Les Israéliens aussi ont la vie dure, ils donnent au pays depuis leur plus jeune âge. Nous ne devons pas nous placer comme demandeurs, mais réfléchir à ce que nous pouvons donner au pays. Ce n’est pas possible de toujours recevoir et nous devons être patients”.
Cette patience et ce bon œil ont certainement contribué à faire de la première année d’alya de la famille Elbaz, une année positive. ”Cette année a été sous le signe de l’oulpan, de la recherche de travail et de repères pour nous et les enfants. Le choix de Netivot et l’alya de groupe nous ont beaucoup aidés. Ce cadre nous a permis d’anticiper beaucoup de problèmes. D’ailleurs, je conseille fortement aux candidats à l’alya de bien se préparer”.
Un an après son alya, Chalom est à la tête d’une société de nettoyage, qu’il a fondée et anime bénévolement une émission de radio en français sur Kol Netivot, lors de laquelle il prodigue des conseils et des recommandations aux olim. Cette plage horaire en français, permet aussi de profiter de l’enthousiasme contagieux de Chalom et de son regard positif sur l’alya: ”En Israël, il faut accepter de renaitre. On ne regarde pas en arrière et on s’accroche pour l’avenir de nos enfants. A nous de monter dans le train, il ne faut pas attendre qu’il s’arrête. La liberté dont nous jouissons en Israël n’a pas de prix. Elle vaut bien plus que toutes les aides matérielles que l’on reçoit en France. Hachem n’abandonne personne ici, nous sommes dans Sa maison”.
Propos recueillis par Guitel Ben-Ishay
Bonjour
Ces départs de France je les comprend ce que je n
E comprend pas c est que les aides françaises ceaf et are de pôle emploi sont bien utilisées
La France ne peut s en sortir
On aide à la émigration
on reçoit des hommes seuls migrant non européens
La France se suicide votre depar
G se comprend mais vous participez au suicide de la feance