Lors de la conférence de presse commune donnée par Donald Trump et la chancelière allemande Angela Merkel, le président américain a évoqué le prochain transfert à Jérusalem de l’ambassade des Etats-Unis en Israël. Il a confié qu’il avait dans un premier temps refusé de signer l’ordre de transfert à cause du devis de près d’une milliard de dollars qui lui avait été présenté. Puis, raconte-t-il, il avait téléphoné à l’ambassadeur David Friedman, « ambassadeur et avocat extraordinaire » selon ses termes, qui lui avait promis de trouver une solution bien moins onéreuse. Ce qui a été le cas.
Depuis quelques semaines, il était question que le président américain ne soit pas présent lui-même lors de la cérémonie d’inauguration du bâtiment provisoire de l’ambassade. Mais lors de cette conférence de presse il a annoncé qu’il envisageait peut-être de se rendre à Jérusalem.
Sa venue à Jérusalem pour assister à cet événement de portée historique serait évidemment un grand honneur pour Israël. Mais d’un autre côté, ce cadeau pourrait aussi être une manière de « faire avaler la pilule » à Israël d’une décision prise deux jours auparavant, le 12 mai, de finalement rester dans le cadre de l’accord avec l’Iran.
En effet, plus cette date fatidique approche, plus les pressions européennes se font insistantes sur Washington pour maintenir l’accord de Vienne signé en 2015. Après « l’opération sourire » du président Emmanuel Macron, la chancelière allemande s’est également rendue à Washington pour plaider la cause de maintien de l’accord. Tout en reconnaissant que « l’accord est tout sauf parfait et qu’il ne résout pas tous les problèmes » la chancelière, tout comme le président français, est convaincue que cet accord est la meilleure manière d’empêcher Téhéran de se doter de l’arme atomique.
Et surtout de continuer à signer de juteux accords commerciaux avec la République islamique.
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