Les agences de presse Reuters et Bloomberg ont toutes deux annoncé mercredi soir la nouvelle. Le président américain Donald Trump aurait pris la décision de maintenir jusqu’à nouvel ordre la tradition de ses prédecesseurs: promesse électorale flamboyante de transférer l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem et renonciation après l’élection.
C’est un haut responsable de la Maison-Blanche qui aurait fait part de cette décision aux agences de presse. L’explication qui a été donnée est que le président américain ne voudrait pas faire de gestes qui seraient vécus par l’Autorité Palestinienne comme une « provocation » alors qu’il tente de la ramener à la table des négociations.
L’agence Reuters précise toutefois qu’il existe une autre version possible: que la décision du président américain serait de ne pas annoncer ce transfert lors de son séjour en Israël, comme le gouvernement israélien le souhaiterait, mais n’aurait pas encore pris sa décision définitive sur la question, la réservant pour plus tard en fonction des progrès dans le processus de « paix ».
Utilisant un argument usé jusqu’à la corde, ce haut responsable américain cité a rajouté « qu’il ne serait pas judicieux de procéder à un tel transfert en ce moment ». Il a toutefois voulu préciser que « le président Donald Trump étudiera à nouveau ce dossier dans le futur ».
Cette volte-face du président est dû à des pressions venant de diverses origines. Depuis son élection, l’Autorité Palestinienne, la Jordanie, l’Arabie saoudite et le Turquie lui « déconseillent » d’effectuer ce transfert en faisant planer les éternelles menaces musulmanes « d’embrasement de la région ».
Mais le président américain subit aussi des pression de la part du Département d’Etat, où Israël n’a pas que des amis, au motif qu’un tel transfert porterait atteinte au processus de ‘paix’, ainsi que du secrétariat à la Défense. Et c’est en se réfugiant derrière l’argument des « menaces contre la sécurité nationale ou les intérêts américains » que le président américain peut légalement renoncer à sa promesse électrorale et à la volonté du Congrès concernant un transfert de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem.
Photo Avi Ohayon / GPO