Le magazine hebdomadaire spécialisé américain Defense News a consacré un dossier au système anti-missiles Dôme de Fer et a dressé un constat mitigé: c’est une réussite militaire tactique impressionnante mais un cuisant échec commercial. En effet, le magazine révèle que jusqu’à présent pas un seul pays au monde n’a émis de désir d’acquérir ce système défensif.
Dôme de Fer, mis au point par les industries Rafael Ltd avec de l’aide financière américaine est devenu un concept très connu dans le monde notamment après l’Opération Tsouk Eitan, et beaucoup d’espoirs été nés quant à l’intérêt qu’il pourrait susciter auprès de pays tels que Singapour, la Corée du Sud ou l’Inde. Mais la déception est à la hauteur des espoirs.
Des sources au ministère de la Défense et dans les industries militaires israéliennes croient connaître la cause de ce désintérêt: il n’y a à l’heure actuelle presque aucun pays au monde qui ne soit soumis à une menace de tirs réguliers de missiles de courte portée comme l’est Israël. Depuis son entrée en fonction, Dôme de Fer a réussi à stopper plus de mille cinq-cent roquettes et missiles, soit une réussite de 90%. Aucun autre pays n’est soumis à un tel danger, du moins pour l’instant. Uzi Rubin, expert en balistique explique que même si les pays du Golfe avaient besoin de ce système, il serait extrêmement difficile pour Israël d’exporter des stations de Dôme de Fer vers ces pays.
Aux industries Rafael Ltd. on entend remédier à ce problème en améliorant et diversifiant les performances et missions du système. On pense notamment à une version de protection maritime, de destruction de multicopters ou d’obus de mortiers, ce qui pourrait intéresser des armées étrangères.
Mais les rapides évolutions de la géopolitique mondiale pourraient bien un jour provoquer un intérêt urgent pour le systême Dôme de Fer.
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