Le Président Itshak Herzog a prononcé aujourd’hui (jeudi) un discours devant le Parlement européen, à l’occasion de la journée internationale du souvenir des victimes de la Shoah.
Après avoir évoqué l’histoire personnelle de son grand-père, le futur grand rabbin d’Israël, il a mis en garde:
Mesdames et Messieurs, Membres du Parlement européen, la Shoah n’est pas née dans le vide. N’oublions jamais que la machine de mort nazie n’aurait pas réussi à réaliser sa vision cauchemardesque si elle n’avait pas rencontré un sol fertilisé par la haine des juifs, aussi vieille que le monde. La représentation stéréotypée des Juifs s’était enracinée dans toute l’Europe pendant des siècles et des générations, avant la montée du nazisme. L’idéologie nazie a intensifié l’antisémitisme traditionnel et les peurs primaires ont attisé les flammes de la haine.
Avant même la construction d’un seul camp d’extermination, dans l’esprit des masses, le Juif était déjà de la poussière humaine, un sous-homme. C’est précisément pour cette raison, précisément parce que la Shoah reposait sur des fondements antisémites beaucoup plus anciens qui avaient pris racine et prospéré en Europe, que ce sombre abîme est une leçon terrible, profonde et convaincante pour toute l’Europe. Lorsque nous nous tenons ensemble, ici, au cœur de l’Union européenne, nous comprenons bien la mission de mémoire que nous partageons tous ; nous devons nous souvenir non seulement de la Shoah et de la destruction, mais aussi de l’alliance sacrée forgée parallèlement à cette horrible catastrophe : sanctifier la mémoire des victimes, donner la priorité au bien-être des survivants qui sont encore parmi nous, pour enseigner et éduquer à la lumière des leçons de la catastrophe historique qu’a été la Shoah et pour empêcher toute répétition de ces crimes épouvantables”.
Le Président Herzog a évoqué l’antisémitisme croissant et libéré sur les réseaux sociaux. Il a enjoint les députés et leurs pays à agir fermement contre ce fléau notamment par le biais de l’éducation.
“Je souhaite souligner la frontière entre la critique de l’État d’Israël et la négation de l’existence de l’État d’Israël. Il est, bien sûr, acceptable de critiquer l’État d’Israël. Notre pays est ouvert à la critique comme tous les membres de la famille des nations, et la démocratie israélienne excelle certainement dans la critique interne. Cependant – et c’est là la différence importante et fondamentale – la critique de l’État d’Israël ne doit pas franchir la ligne de la négation de l’existence même de l’État d’Israël, l’État-nation du peuple juif, tel que reconnu par les institutions de la communauté internationale. Mettre en doute le droit à l’existence du peuple juif n’est pas de la diplomatie légitime ! C’est de l’antisémitisme au sens plein du terme, et il faut le déraciner complètement. La règle est simple : la critique doit passer le test de base de l’équité et de l’intégrité, et elle ne doit pas franchir la ligne de déshumanisation ou de délégitimation”, a tenu à préciser le Président israélien.
Le Président Herzog a également insisté auprès des représentants européens sur la nécessité de coopérer avec Israël dans la lutte contre l’Iran nucléaire.
En regardant l’hémicycle on constate qu’il n’y a pas grand monde à…gauche !
Je l’i remarqué aussi !
Je l’ai
Le Président Herzog a parlé de l’ antisémitisme sur les réseaux sociaux mais mais n’a pas osé aborder l’antisémitisme de la plupart des ONG, de l’ONU, de nombreux médias , politiciens, enseignants, artistes,… au sein de la l’Union européenne.
Il n’a pas osé dire clairement que de double standard à l’encontre d’Israël est de l’antisémitisme sur base de la définition IHRA adoptée par le Parlement européen mais que très peu d’actes sont sanctionnés et pas assez sévèrement.
Il n’a pas osé dire que si on veut réellement lutter contre l’antisémitisme, il faut effectivement de l’éducation mais aussi de la répression surtout vis-à-vis des “influenceurs” à savoir les journalistes, politiciens, enseignants, artistes,… . Il n’a pas osé dire que la seule méthode pour lutter contre l’antisémitisme est de sanctionner par des peines de pison ferme. Toutes les autres méthodes ont échoué depuis plus de 2000 ans. Il n’a pas osé dire que c’est nécessaire de commémorer la Shoah à savoir l’assassinat de 6 millions de Juifs au sein de l’Europe mais qu’il faut aussi penser aux Juifs en vie et à ce niveau , très peu est fait au niveau de la lutte contre l’antisémitisme et beaucoup est fait malheureusement pour nourrir l’antisémitisme et plus spécifiquement la diabolisation d’Israël.
Le Président Herzog, n’a pas osé dites-vous… Je pense que le verbe employé est seulement un “effet de style”!
Si lui n’OSE pas, qui osera?
Alors que l’antisémitisme gagne du terrain, tous les jours et partout en Europe.
Il s’est intensifié avec un apport de haine supplémentaire depuis l’arrivée massive des musulmans dans toutes les sphères du tissu social des pays.
Si nous n’y prenons pas garde même l’existence de la SHOAH sera bientôt devenu un mythe; déjà les LGBT souhaitent revendiquer (et semblent vouloir s’approprier )une participation à la commémoration de la SHOAH.
Quand ferons-nous autre chose que des constats stériles?