La réaction du chef du Hezbollah était particulièrement attendue après les terribles explosions qui ont détruit le port de Beyrouth ainsi qu’une partie de la ville. Le chef terroriste a prononcé un discours qui n’a étonné personne, lors duquel il a affirmé sans sourciller que le Hezbollah n’avait absolument rien à voir avec ce qui s’est passé car…il ne possède ni armes ni produits explosifs dans le port : « Je nie totalement et catégoriquement qu’il y ait quoi que ce soit à nous dans le port, ni entrepôt d’armes, ni entrepôt de missiles, (…) ni une bombe, ni une balle, ni du nitrate d’ammonium ». Un démenti auquel ne prêteront foi que ceux qui le veulent bien. Le chef terroriste a par contre accusé « des éléments à l’intérieur et à l’extérieur du Liban » de vouloir « faire porter le chapeau » à son organisation.
En dépit des preuves contraires, Hassan Nasrallah a même affirmé que le Hezbollah est étranger à ce qui se passe dans le port de Beyrouth et que son organisation… »connaît mieux le port de Haïfa que celui de Beyrouth ». (sic) Il faudra voir ce quel est le rôle de on frère dans ce port. Nasrallah a ensuite accusé des politiciens et des médias libanais opposés au Hezbollah, de « mentir afin de provoquer une guerre civile ».
Les tentative pathétique du chef de l’organisation terroriste de se dédouaner de ce qui s’est passé donne une indication sur la direction que prennent les événements alors que la communauté internationale attendait de ce cataclysme un choc salutaire face à une classe politique libanaise corrompue jusqu’à l’os. Un autre signe qui ne trompe pas sur ce point : le président libanais Michel Aoun, allié au Hezbollah, a catégoriquement rejeté vendredi l’idée d’une enquête internationale ou même la présence d’experts internationaux auprès de la commission d’enquête gouvernementale. La version officielle sera donc plus facile à établir…Il a par contre évoqué une « négligence » ou une « action extérieure » pour expliquer ce qui s’est passé, protégeant ainsi son allié du Hezbollah.
La question sera de savoir si la population libanaise, dont la colère envers les élites du pays est à son paroxysme, sera capable de « renverser la table » ou si la classe politique et le Hezbollah réussiront à maintenir leur pouvoir et la chape de plomb qu’ils imposent au pays du Cèdre.
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