Le chanteur et poète mythique israélien Yonatan Gefen a une nouvelle fois démontré que ceux qui dans la gauche israélienne se revendiquent comme dépositaires exclusifs de la morale sont en fait ceux qui la piétinent allègrement avec leur idéologie dévoyée.
Dans un poème qu’il a pris soin de diffuser sur les réseaux sociaux, Yonatan Gefen compare la jeune fille arabe Ahed Tamimi, rendue célèbre pour avoir frappé et giflé un soldat de Tsahal, à Hanna Senesh et à Anne Frank! Il a écrit ces mots, accompagnés de la photo d’Ahed Tamimi: “Une jolie jeune fille de 17 ans, a fait un geste ‘terrible’ alors qu’un fier soldat de Tsahal s’est introduit chez elle. Elle lui a flanqué une gifle. Elle est née dans cette atmosphère et dans cette gifle il y avait cinquante ans d’occupation et d’humiliations. Et le jour où l’on racontera l’histoire de la lutte (arabe), Ahed Tamimi, la rouquine, tout comme David qui affronta Goliath, sera dans la même liste que Jeanne d’Arc, Hanna Senesh et Anne Frank”.
Hormis l’inversion des faits, puisque les soldats se sont rendus au domicile de la famille après la provocation médiatisée faite par la famille Tamimi, il s’agit d’une comparaison absolument insultante lorsque l’on connaît l’histoire tragique d’Anne Frank et Hanna Senesh.
Ce “poème” a entraîné de très nombreuses réactions, dont celle du ministre de la Défense Avigdor Lieberman, outré de cette comparaison odieuse et du fait que l’on puisse ainsi justifier ce qu’à fait Ahed Tamimi aux soldats de Tsahal. Il a demandé à la station Galei Tsahal de ne plus diffuser des chants de Yonatan Gefen. Demande immédiatement contrée par le conseiller juridique du gouvernement, Avi’haï Mandelblit qui a expliqué que tout en étant ministre de la Défense, Avigdor Lieberman n’avait pas compétence pour ordonner ou interdire à la station de radio de l’armée de diffuser des artistes.
Et pour bien enfoncer le clou, le journaliste gauchiste de cette station…de Tsahal, Razi Barkaï, a introduit son émission quotidienne de grande écoute avec un chant de Yonatan Gefen en disant que “Yonatan Gefen survivra à Avigdor Lieberman” et que “ce n’est pas Avigdor Lieberman qui dictera quels chansons diffuser ou non sur les ondes de Galei Tsahal”.
Il n’est pas difficile d’imaginer ce qu’auraient pensé ces deux héroïnes juives d’une telle comparaison établie par cet artiste israélien.
Photo Wikipedia
Une remise en question du système éducatif israelien ?