Une belle table de chabbat, un moment magique familial, où tous les êtres chers sont réunis pour se réjouir de l’arrivée d’un nouveau bébé dans la famille…Difficile de se détacher de ces images paisibles et d’imaginer ne serait-ce qu’un instant le massacre sanglant qui a été perpétré ce vendredi soir à Halamich. On imagine avec douleur tout ce sang sur le sol, l’horreur de ces 20 minutes sans fin. Le barbare, équipé de son couteau et de son Coran, avait froidement décidé de faire un carnage. Instinct bestial comme celui de ses frères durant les pogroms de Hevron, comme chez les Fogel à Itamar et comme lors de tant de massacres, si nombreux que l’on a du mal à les citer. Mais d’où leur vient donc cet instinct meurtrier, plus encore attisé, les soirs de shabbat ou de fêtes? Nous cherchons trop souvent les réponses ou les explications, hélas, il n’y en a pas, elles n’existent pas. La seule preuve que l’innommable est ancré en eux, c’est la mère du terroriste qui l’a donnée: ”Je suis fière de mon fils”. Voilà pourquoi il n’y aura jamais de paix ici, et avec eux.
Quand les mères des terroristes sont comme des hyènes qui éduquent leurs enfants à tuer pour tuer, chez nous, les mères juives agissent comme des louves, comme cette jeune mère qui en plein repas de chabbat , a compris le danger et en quelques secondes, a attrapé ses trois louveteaux, les a montés dans une chambre où dormaient ses jumeaux et a tenu la porte de toutes ses forces, prête à s’interposer jusqu’à la mort comme l’avait fait Dafna Meïr z”l, à Otniel, pour sauver ses enfants.
Elle a compris que son mari Elad, son beau-père Yossef et sa belle-sœur H’aya, Hachem Yikom Damam, formeraient un barrage de” protection”, avant que D ieu n’envoie un ange pour la sauver avec ses 5 enfants.
Le soldat qui a entendu les cris, a instinctivement été cherché son arme, s’est dirigé vers la fenêtre, a visé et neutralisé le terroriste. Au bon endroit, au bon moment, comme il l’a si justement dit, aussi vite qu’il a pu.
Sans cet envoyé du Ciel, la douleur serait aujourd’hui encore plus profonde.
La période des 9 jours qui nous mènent au jeûne du 9 av, est malheureusement toujours accompagnée de ces malheurs qui composent notre histoire. Comment y remédier? Comment construire et ne pas simplement survivre?
Malgré toutes ces tragédies, nous savons que notre armée fait son maximum pour lutter contre le terrorisme. Hélas, notre force militaire est limitée lorsqu’il s’agit de se défendre contre une haine viscérale, sans limite.
Restons autant que nous le pouvons, un peuple solidaire et uni et faisons preuve d’amour gratuit les uns envers les autres, pour pouvoir espérer reconstruire bientôt en plein cœur de Jérusalem, la demeure de Celui qui nous protège.
Avraham Azoulay
Photo by Yonatan Sindel/Flash90