Il y a deux ans, lors des festivités de Lag Baomer à Meron, 45 personnes avaient péri piétinées dans un mouvement de foule.
Une commission d’enquête a été créée pour désigner les responsables de ce qui est la plus grande catastrophe civile qu’ait connue Israël depuis sa création.
La création de cette commission fut l’une des premières décisions prises par le gouvernement Bennett-Lapid et à sa tête se trouvait l’ancienne présidente de la Cour suprême, la juge Myriam Naor. Cette dernière est décédée subitement, six mois après le début des travaux de la commission, et a été remplacée par l’ancienne présidente du tribunal de district de Tel Aviv, la juge Dvora Berliner.
A ses côtés, siègent le Rav Mordehaï Karlitz, ancien maire de Bné Brak et le général de réserve, Shlomo Yanaï.
Les travaux de la commission se divisent en deux parties: l’établissement des responsabilités sur la base d’une enquête approfondie sur le déroulement du drame d’une part et d’autre part, l’évaluation des leçons à tirer pour l’avenir.
Jusqu’à maintenant, la commission s’est réunie 59 fois et a entendu près de 200 témoignages, y compris de personnalités politiques et sécuritaires de haut rang, qui étaient aux commandes à cette époque – Binyamin Netanyahou, Amir Ohana (qui était ministre de la Sécurité intérieure) ou encore Yaakov Avitan (ministre des Cultes). En août 2022, les membres du comité ont envoyé des lettres d’avertissement à 18 personnes, qui pourraient figurer dans le rapport du comité et influer sur ses conclusions.
Parmi ces 18 personnes se trouvent le commandant de la police, Kobi Shabtaï, l’ancien commandant du secteur nord, Shimon Lavi, et d’autres officiers qui étaient impliquées dans la gestion de l’événement et l’octroi des différentes autorisations, mais aussi des personnalités du monde cultuel, comme Oded Fellous, le directeur du ministère des Cultes de l’époque et le Rav Shmouel Rabinovitch, le Rav des lieux saints.
A la demande des avocats de Binyamin Netanyahou, l’ancien conseiller juridique du gouvernement, Avihaï Mandelblitt, témoignera prochainement afin qu’il explique les difficultés juridiques survenues au fil des ans, et qui auraient empêché d’adopter les mesures sécuritaires nécessaires sur le Mont Meron.
Deux ans après le drame, la commission n’est donc pas encore en mesure de rendre ses conclusions. Elle s’est engagée à le faire dans les mois qui arrivent.
Concernant les leçons à tirer, la commission a déjà rendu deux rapports intermédiaires afin de donner des pistes au gouvernement et aux organisateurs.
Le premier a été rendu au mois de novembre 2021 en prévision de la hiloula de 2022, la première après le drame. Le deuxième, remis au mois d’octobre 2022, a également pris en compte les leçons de Lag Baomer 2022.
Parmi les conclusions, la commission a recommandé au gouvernement de nommer un ministre dédié à cet événement. En 2022, c’était Matan Kahana, alors ministre des Cultes cette année ce sera Meïr Poroush (Yahadout Hatorah), ministre de la Tradition.
Un chef de projet spécial est également nommé sur recommandation de la commission et une loi a récemment été votée qui autorise la limitation du nombre de personnes qui peuvent se trouver le Mont Meron ce jour-là ainsi que de ne permettre qu’un seul allumage central sur place et non plusieurs comme cela était le cas.
Les membres de la commission ont également convenu qu’il était nécessaire de rénover les infrastructures sur place, les vois d’accès et de prévoir un système qui permette d’éviter un encombrement excessif en régulant la foule. Cette régulation pourra être assurée par du personnel orthodoxe spécialement formé et non obligatoirement par des policiers.
Notons qu’aucune compagnie d’assurance israélienne ou étrangère n’a voulu assurer l’événement de la hiloula de Lag Baomer. A la dernière minute, le ministère des Finances a accepté de l’assurer. ”Meron c’est la patate chaude dont tout le monde veut se débarasser”, reconnait Deutsch, ”une compagnie d’assurance américaine a accepté de l’assurer pour une somme très importante, et dans des conditions loin d’être idéales qui n’ont pas été acceptées par le ministère des Finances. On ne peut pas nier qu’il existe des problèmes mais nous avons travaillé en étroite collaboration avec des ingénieurs sécurité”.
Selon Deutsch: ”Nous avons fait tout ce que nous pouvions, je ne sais pas comment cela va se passer l’événement, j’attends, je prie et j’espère que tout se déroulera bien. Mais sur le plan de la sécurité, nous avons tout fait. Des milliers de personnes travaillent sur cet événement, nous avons investi des dizaines de millions de shekels que l’Etat a donnés, pour offrir des parcours plus sécurisés”. Il en appelle, par ailleurs, à la responsabilité de chacun.
Comme la reforme juridique, les conclusions de cette commission ne verront jamais le jour, il y a bien longtemps (pour ne pas dire toujours , depuis sa creation en 48) que notre tres cher petit etat est “gouverne” par des agents malveillants qui sont de la clipa (hamevin mevin) . Tout n’est que mensonge (cheker) et poudre aux yeux.
Bientot bezrat Hashem la verite eclatera .