Au lendemain d’une nuit très agitée sur le plan sécuritaire, la colère gronde contre les chaines de télévision israélienne.
Elles avaient réparti de nombreux envoyés spéciaux sur les lieux et les journalistes ont passé la soirée et une partie de la nuit à suivre les forces de l’ordre dans leur chasse à l’homme. Ce faisant, elles ont dévoilé des visages de soldats et policiers qui sont interdits à la publication, ont filmé les lieux où les recherches étaient effectuées donnant ainsi des informations sensibles et ont dérangé le travail des forces de l’ordre qui ont passé du temps à éloigner les journalistes des lieux des opérations.
”Il ne fait aucun doute que des recherches après un terroriste avec l’arme au poing et des journalistes collés derrière les soldats entrainera une mise en danger des soldats qui devront faire en sorte qu’aucun journaliste ne soit blessé. Le comportement des médias doit nous faire réfléchir à de nouvelles règles applicables à ce genre d’événement”, a-t-on déclaré à l’association ”Betsalmo” qui a porté plainte devant l’autorité des médias.
Le ministre des Télécommunications, Yoaz Hendel, s’est joint aux critiques: ”Une mère ne doit pas découvrir le visage de son fils en train de mener une opération dangereuse de poursuite après un terroriste. Une policière ne doit pas répéter quatre fois à un cameraman de se déplacer. Le peuple d’Israël n’a pas besoin d’entendre en direct les échanges entre les policiers et l’armée et encore moins de voir en direct, le bloc opératoire où est soignée une des victimes”.
Il a rappelé également les dégâts que causent la diffusion de vidéos de l’attentat sur les réseaux sociaux, et appelé le public à s’abstenir de les partager.
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