Article de Johanna Afriat pour Actualité Juive numéro 1759
Le groupe créé par un Franco-Israélien a repris ses activités après une interruption d’an an due à la guerre.
Vous les avez peut-être déjà croisés sur une plage de Bat Yam, munis de leurs sacs-poubelle, scrutant le sable à la recherche du moindre mégot ou tesson de bouteille. Si à première vue on pourrait croire à des employés municipaux consciencieux, il n’en est rien. Ces personnes sont des bénévoles du groupe Clean Beach, motivées par des préoccupations écologiques et sanitaires, mais surtout par l’amour de leur pays. À l’origine de cette association se trouve Samuel Guelem, un Franco-Israélien qui a fait son Alyah il y a cinq ans.
Ce natif de Bordeaux, familier du littoral atlantique, raconte avoir été effaré par l’état des plages à son arrivée. « Mon sionisme en a pris un coup. Je trouvais inadmissible que la Terre sainte soit aussi sale », raconte-t-il. Désireux de contribuer à améliorer la situation, trois mois plus tard, cet ingénieur de formation a créé le groupe Clean Beach, qui a démarré avec une poignée de volontaires francophones recrutés via les réseaux sociaux. Leur terrain de chasse : les neuf plages bordant la ville de Bat Yam. Depuis, le nombre de bénévoles a considérablement grossi, incluant des personnes de toutes origines.
Avec le temps, le groupe a multiplié les initiatives de sensibilisation à sa cause. Clean Beach travaille désormais en partenariat avec les Municipalités et des organisations comme le Keren HaYedidout, mais aussi des écoles, des clubs de surf et même des ambassades. « Les problèmes liés à l’écologie doivent fédérer, indépendamment des couleurs politiques », affirme Samuel Guelem.
Si les bénévoles de Clean Beach avaient pour habitude de nettoyer les plages une fois par semaine en pleine saison et une fois par mois le reste de l’année, leurs activités ont été suspendues par la guerre. Elles ont toutefois pu reprendre dimanche dernier, avec des volontaires toujours aussi motivés. Le nom de cette opération symbolique : « We will clean up beach again »… Lors de chacun de ses nettoyages mensuels, Clean Beach s’est associé à une autre organisation – des partenariats « win-win » qui mettent l’accent sur l’éducation et l’action publique. Cette fois, c’est l’association Jaffa Institute, en première ligne pour la prise en charge des enfants israéliens déplacés, qui a joué le jeu. Après l’effort, le réconfort : la journée s’est terminée par une séance de relaxation dispensée par une sophrologue sur la promenade de Bat Yam, face à une plage toute propre.
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Article de Johanna Afriat pour Actualité Juive numéro 1759