Un groupe de personnalités de la gauche et d’extrême gauche israélienne a publié un appel dans les pages du quotidien irlandais The Irish Times, demandant au futur gouvernement irlandais d’inclure dans son programme politique la loi votée par le parlement irlandais sur le boycott des produits fabriqués par des entreprises juives de Judée-Samarie, de la vallée du Jourdain, du Golan et des parties orientales de Jérusalem (« Occupied Territories Bill »). Certains parmi les signataires sont connus et récurrents dans les interventions d’Israéliens envers l’étranger pour appeler à attaquer leur propre pays : les anciens députés Zehava Gal-On, Colette Avital, Avrom Burg, Tsali Reshef et Mossi Raz, l’ancien ambassadeur Ilan Baruch ou le Professeur Zeev Sternhell.
Comme ils le font toujours, ils commencent par se présenter comment étant « la voix éclairée d’Israël » et « des citoyens inquiets ». Cette fois-ci ils avertissent quant à l’intention du futur gouvernement israélien d’étendre la souveraineté sur des parties de la Judée-Samarie. Reprenant les mêmes arguments que l’Autorité Palestinienne, ils annoncent « une escalade au Proche-Orient », « une crise majeure avec la Jordanie » ou la « transformation d’Israël en Etat-apartheid » au cas où la loi de souveraineté était votée. Aveuglés (ou abrutis) idéologiquement, ils affirment que seule une solution de deux Etats « amènerait la paix, la sécurité et la prospérité pour tous ».Une évidence…
Avec insolence, les signataires espèrent que l’application la loi de boycott par le gouvernement irlandais, « « enverra un message clair au gouvernement israélien ainsi qu’à la population israélienne quant à l’intention de l’Irlande d’influencer l’Union européenne afin qu’elle soutienne son délégué aux Affaires étrangères Josep Borrel qui a averti Israël qu’une annexion aurait des conséquences sérieuses ».
Ils concluent en reprochant à la communauté internationale de s’être contentée depuis trop longtemps de simples condamnations face « aux violations constantes par Israël du droit international et des droits de l’homme des Palestiniens dans la Rive occidentale autant qu’à Gaza ».
Et la dernière phrase : « Nous croyons fermement qu’il est temps maintenant pour une action de la communauté internationale afin d’empêcher Israël de procéder à tout annexion qui ruinerait des générations entières avec plus d’oppression, d’injustice et de violence ».
Durant sa longue histoire, le peuple juif a malheureusement souvent traîné avec lui des membres mus par la haine de soi qui l’ont sali auprès des non-juifs. Ce phénomène se reproduit avec l’Etat d’Israël dont des citoyens qui s’autoproclament sa « bonne conscience » viennent alimenter l’hostilité de ses ennemis de l’extérieur.
David Elhayani dénonce les signataires de l’appel

Le président du Conseil des localités juives de Judée-Samarie David Elhayani a fermement condamné l’appel fait dans les colonnes du quotidien irlandais : « Un groupe de ‘has been’, voyant que leur carrière est derrière eux ou que la population n’a plus voulu d’eux, ont décidé de se remettre au-devant de la scène pour se redonner de l’importance. Mais ce ‘retour’, ils veulent le faire sur le dos des entrepreneurs et des habitants de Judée-Samarie et de la vallée du Jourdain. Alors qu’ils sont tranquillement assis chez eux et perçoivent une retraite de l’Etat après avoir vécu avec nos impôts, ils se mettent à écrire aux Irlandais pour qu’ils boycottent les milliers d’agriculteurs, industriels, entrepreneurs de high-tech et ouvriers de Judée-Samarie qui travaillent dur jour et nuit pour gagner leur vie. Appeler au boycott, en cette période particulièrement, où nous luttons contre le Corona et où des centaines de milliers de personnes sont au chômage est un crachat au visage de l’Etat d’Israël. C’est d’autant plus grave venant de personnes qui occupaient des postes élevés au service de l’Etat. Nous demandons au ministère des Affaires étrangères de condamner fermement ces personnes qui portent atteinte à l’Etat d’Israël avec intention de nuire ».
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