La nomination des deux leaders de l’extrême-droite israélienne, Itamar Ben Gvir et Betsalel Smotrich, à des postes ministériels importants n’est pas du goût de l’union des étudiants juifs de Grande-Bretagne et elle l’a fait savoir.
L’union qui représente près de 9000 étudiants juifs d’Angleterre et d’Irlande et 70 associations étudiantes sur différents campus a virulemment attaqué les élus israéliens.
Dans un communiqué, l’union des étudiants écrit: ”Nous sommes fiers de perpétuer l’oeuvre des générations antérieures d’étudiants juifs qui se sont battus contre le racisme et le fascisme pour un avenir plus juste. Suivant cette tradition nous nous sentons obligés de rejeter fortement l’éventualité de l’entrée de ministres d’extrême-droite au sein du prochain gouvernement israélien. Des ministres comme Itamar Ben Gvir ou Betsalel Smotrich ne représentent pas les valeurs juives qui nous sont chères. Nous condamnons sans appel leur racisme anti-arabe et anti-palestinien et leur homophobie et nous sommes inquiets du renforcement des extrêmistes et de la violence qui ont précédé ce résultat”.
L’union des étudiants juifs de Grande-Bretagne annonce ensuite ne pas pouvoir soutenir un tel gouvernement et informe avoir l’intention de rencontrer l’ambassadrice d’Israël en Angleterre, Tsipi Hotobelli, pour lui faire part de l’inquiétude des étudiants.
Cette réaction fait suite à celle du média juif anglais, Jewish News, étiquetté à gauche, qui avait fait sa une au lendemain des élections avec une photo de Ben Gvir et Smotrich et en manchette: ”Nos plus grandes craintes”.
Rappelons aussi que lors de la visite de Betsalel Smotrich en Angleterre, il y a quelques mois, des représentants de la communauté juive lui avait demandé de quitter le territoire. Ce à quoi Smotrich avait répondu: ”Juifs britanniques, je vous aime. Tous”.
Le parti de Ben Gvir, Otsma Yehoudit, a réagi au communiqué de l’union des étudiants juifs britanniques en pointant un doigt accusateur vers certains éléments de la gauche israélienne, qui selon lui, aurait intérêt à agiter les réseaux qu’elle possède à l’étranger contre le futur gouvernement israélien.