Les négociations entre les représentants de la coalition et ceux de l’opposition autour de la réforme judiciaire se sont poursuivies aujourd’hui à la résidence présidentielle.
Des centaines de manifestants en faveur de la réforme s’étaient rassemblés pour appeler le Président à ne pas »effacer 64 mandats ».
Ce rassemblement de soutien fait suite à une déclaration d’un membre de la coalition aujourd’hui selon lequel le Président aurait totalement adopté la position de la gauche et de l’institut de la démocratie, dont la tendance politique est à gauche. Les manifestants voulaient rappeler au Président qu’il y avait eu des élections qui ont donné la droite et son programme largement majoritaire.
Berale Crombie, l’un des leaders du mouvement populaire de soutien à la réforme a déclaré: »Il est inconcevable que dans un Etat démocratique les décisions se prennent à la résidence présidentielle par un forum restreint et non à la Knesset, le parlement élu, alors qu’il y a six mois 64 mandats ont voté de manière claire pour un changement du système judiciaire ».
A l’intérieur de la résidence présidentielle, les négociations se sont déroulées dans une »bonne atmosphère » suivant le communiqué officiel. Néanmoins, un des acteurs de ces négociations a révélé sur A7 que l’opposition est bicéphale, ce qui rend les discussions difficiles: »Il est impossible d’arriver à s’entendre avec 20 personnes. Le parti du Ma’hané Hamamla’hti veut parvenir à une entente mais Yesh Atid non. Nous cherchons un compromis alors que pour eux le but est de faire tomber le gouvernement Netanyahou. Il faut faire la différence entre les deux partis ».
Même avec le Ma’hané Hamamla’hti, le Likoud n’arrive pas à s’entendre, pour le moment, sur une méthode de négociations. Le parti du Premier ministre voudrait ouvrir les débats par les mesures sur lesquelles il sera facile d’arriver à un accord, car les divergences ne sont pas énormes. Mais le parti de Benny Gantz tient absolument à commencer par discuter de la commission de nomination des juges, qui cristallise beaucoup de tensions.
»Jusqu’à maintenant, nous n’avons parlé de rien uniquement de l’atteinte à la démocratie. Le Likoud souligne qu’il faut faire progresser le dialogue et que l’opposition doit cesser de vouloir éduquer le pouvoir élu », raconte cet acteur interrogé par A7. Il précise qu’un des sujets de débat est la question de savoir s’il ne faudrait pas laisser des juristes mener les négociations plutôt que des politiciens afin que les discussions soient le moins possible teintées de considérations politiques.
En attendant des capitaux quittent le pays et des entreptises se préparent à le faire !