Des repas aussi bons que ceux de la maison pour les soldats sur le front : c’est le
miracle quotidien accompli par l’équipe de bénévoles de Beresheet cooking for
Israel. Derrière cette initiative, Audrey et Michaël Cohen, un couple franco-israélien qui a fait son alyah il y a un peu plus de quatre ans, et qui est aidé par un groupe d’amis entrepreneurs.
Le projet a débuté le 10 octobre 2023, immédiatement après le déclenchement de la guerre. Installée gracieusement dans les locaux d’un boulanger pendant un an, l’équipe sous-loue désormais une partie des cuisines d’un traiteur cacher à Ramat Gan. « Des bénévoles habituels ou occasionnels se relaient chaque jour pour concocter de bons petits plats pour les militaires. Chacun met tout son cœur à la tâche dans l’objectif de faire plaisir », relate Audrey, qui parle d’une « extraordinaire aventure humaine ».
Ce sont entre 200 et 1000 repas qui sont livrés journellement aux soldats
sur le front et dans différentes bases militaires, mais aussi à des familles déplacées,
des familles de réservistes ou encore des familles endeuillées – sans compter les
demandes de dernière minute, comme celle de cette unité sortie de Gaza pour
assister aux funérailles de trois compagnons d’armes et qui avait besoin de manger
avant de retourner au combat.
Au total ce sont près de 450 000 repas, 160 000 sandwiches et 130 000 pâtisseries qui ont été livrés à ce jour par Beresheet cooking for Israel. Saumon, viande en sauce, boulettes de poisson, antipasti, gâteaux, crêpes… Les menus sont toujours frais, variés et goûteux. Ici on considère que les soldats ont droit au meilleur afin d’assurer leur bonne forme physique et faire qu’ils gardent le moral.
En plus de sa casquette de cheffe cuisinière amatrice, Audrey Cohen s’est muée en cheffe d’entreprise, gérant à la fois les ressources humaines, l’approvisionnement, la distribution, la comptabilité et le relationnel, tandis que son mari prend en charge la levée et la gestion des fonds. Tout cela sur son temps libre, en menant parallèlement ses activités professionnelles.
Cette mère de famille explique que la récolte de dons est un défi constamment renouvelé, raison pour laquelle de nombreux groupes ayant pris l’initiative de cuisiner pour les soldats ont dû s’arrêter. « Un repas coûte en moyenne huit shekels (deux euros), nous dépensons donc entre 1600 et 8000 shekels par jour. Trouver l’argent nécessaire est devenu de plus en plus compliqué avec la guerre qui s’est prolongée. Après le 7 octobre et les mois suivants, la mobilisation a été très forte au niveau des dons, mais aujourd’hui c’est beaucoup plus difficile. Pourtant, les besoins des soldats sur le front n’ont pas changé. »
Avec le cessez-le-feu, elle craint un plus forte démobilisation encore des donateurs, alors que de très nombreux militaires resteront postés à Gaza. En dépit des challenges, la motivation de la Franco-Israélienne et de son équipe reste toujours aussi solide. Les chaleureux messages de remerciements des militaires sont leur plus grande force.
Pour soutenir Beresheet cooking for Israel
Reçu français Cerfa : https://bit.ly/Beresheet_INTL
Reçu fiscal israélien : https://giveasmile.org/donation/beresheet-cooking-for-
israel/
Article de Johanna Afriat pour Actualité juive (numéro 1765)