Pour comprendre comment la réforme judiciaire lancée il y a trois mois a été suspendue sous la pression de la rue et du « Deep State » israélien, il faut revenir quatre décennies en arrière, aux débuts de la Révolution constitutionnelle du juge Aharon Barak. C’est en effet ce dernier qui a imposé sa vision prémonitoire d’une « démocratie des valeurs », préférable selon lui à la démocratie de la majorité
C’est seulement avec l’arrêt Bank Mizrahi de 1995 que la signification véritable des deux lois fondamentales de 1992 est apparue au grand jour. Dans cet arrêt, la Cour suprême a été appelée à examiner la question de savoir si la Knesset possédait ou non le pouvoir d’élaborer une Constitution et de limiter ainsi sa propre autorité législative (en s’interdisant de légiférer des lois anticonstitutionnelles), et si les lois fondamentales promulguées par la Knesset jouissaient d’un statut supra-législatif. Dans son avis majoritaire (celui du juge Barak), la Cour suprême a jugé que le pouvoir de la Knesset d’adopter une Constitution découlait de son pouvoir constituant.
Le juge Barak fonde son jugement sur la considération suivante, qui éclaire d’un jour particulier l’ensemble de la Révolution constitutionnelle qu’il a menée : « Une démocratie de la majorité seule, qui ne s’accompagne pas d’une démocratie de valeurs, n’est qu’une démocratie formelle et statistique. La vraie démocratie limite le pouvoir de la majorité afin de protéger les valeurs de la société ». Cette phrase, qui ne concerne pas directement le sujet de l’arrêt Bank Mizrahi, donne une des clés d’interprétation de la vision du monde du juge Barak en général et de sa conception de la démocratie en particulier, qui est aujourd’hui largement partagée par les opposants à la réforme judiciaire. Pour la résumer, nous pourrions dire qu’elle renferme une conception de la démocratie différente de la conception traditionnelle.
Ainsi, quand Barak oppose la « démocratie de la majorité » à la « démocratie des valeurs », il sous-entend que la majorité seule ne suffit pas à définir le régime démocratique, tel qu’il le conçoit. A ses yeux, le principe de la majorité n’est qu’une coquille vide, s’il ne s’accompagne pas de la « vraie démocratie », celle des valeurs. Cette opposition rappelle celle, d’inspiration marxiste, entre « démocratie formelle » et « démocratie réelle ». Aharon Barak n’a pourtant rien d’un marxiste, même si la manière dont il a théorisé et mené à bien la Révolution constitutionnelle, seul et sans demander l’avis de quiconque, peut faire penser aux autres grands théoriciens des révolutions des siècles passés.
« Démocratie de la majorité » ou « démocratie des valeurs » ?
L’idée que la « vraie démocratie limite le pouvoir de la majorité, afin de protéger les valeurs de la société » semble aujourd’hui aller de soi. Plus encore, pour beaucoup de nos contemporains, l’essence même de la démocratie réside précisément dans ces « valeurs de la société », bien plus que dans les règles de fonctionnement et dans les principes constitutifs du régime démocratique, qui sont considérés comme presqu’insignifiants. N’est-ce pas ce que nous disent aujourd’hui les opposants à la réforme judiciaire en Israël, qui manifestent au nom des droits de l’homme, mais aussi des droits des femmes, des droits LGBT, des droits des migrants, etc. ? Ces droits catégoriels, en particulier, semblent exprimer à leurs yeux la quintessence de la démocratie, bien plus que les élections libres et démocratiques et leur résultat… (Surtout, bien entendu, quand ce résultat est contraire à leurs opinions politiques).
Cette nouvelle conception de la démocratie, qui tend à s’imposer récemment en Occident et qui correspond à la notion d’un « Etat des droits » plutôt que d’un Etat de droit, est problématique pour au moins deux raisons. La première, qui a été souvent relevée depuis plusieurs décennies, tient au fait qu’elle évacue la notion essentielle du bien commun, pilier de la démocratie dans son acception classique, au profit des intérêts catégoriels. Bien entendu, on peut légitimement considérer que le bien commun consiste précisément à voir défendue la somme de tous les intérêts catégoriels… Mais l’inconvénient d’une telle définition est évident : que faire lorsque certains intérêts catégoriels entrent en conflit les uns avec les autres? C’est précisément ce qui se produit lorsque la Cour suprême doit trancher, par exemple, entre les droits des habitants des quartiers Sud de Tel-Aviv et ceux des migrants. Je laisse le lecteur deviner quels sont les droits auxquels elle donne la préférence…
La deuxième raison est plus essentielle encore. Si l’on admet que la démocratie est aujourd’hui « substantielle » et non plus « formelle », c’est-à-dire définie par la défense des « valeurs de la société », qui est habilité à définir ces valeurs ? Et comment faire lorsqu’elles ne sont pas partagées par tous et qu’apparaissent des conflits de valeurs? Le danger que renferme la conception d’Aharon Barak à cet égard réside précisément dans le fait qu’il considère que le juge est seul habilité à définir, apprécier et interpréter ce que sont ces « valeurs de la société »… C’est en effet la clé du rôle novateur qu’il attribue au juge, dans ses écrits théoriques sur le sujet comme dans ses jugements. A ses yeux, le juge est l’interprète des valeurs sociétales, et c’est à ce titre qu’il s’est arrogé le droit d’annuler des lois de la Knesset.
(Extrait de mon livre Gouvernement du peuple ou gouvernement des juges ? à paraître aux éditions L’éléphant, avril 2023).
Réponse factuelle à Pierre Lurçat et à son livre à paraître prochainement. Pas besoin de phosphorer inutilement sur sa démocratie personnelle, les chiffres sont plus forts que n’importe quelle digression. Parlons des faits :
GANTZ ne s’exprime pas beaucoup, mais lorsqu’il le fait ce n’est pas pour ne rien dire. Virer un général comme un malpropre, seul un manipulateur aux abois pouvait oser le faire ! Il sait que sans BIBI, plus besoin de l’extrême gauche, des religieux et de l’extrême droite pour gouverner. Il suffirait de rassembler tous les gens intelligents de ce pays pour en finir avec l’idolâtrie ! Avec en prime, le retour de BENETT et de SHAKED !!! L’avenir du pays est là et nulle part ailleurs !!!
BIBI par sa seule et nuisible présence est responsable de ce chaos et des élections à répétition depuis des années. Par son rapport fusionnel avec l’argent, il détruit peu à peu ce qui faisait la force et la dignité de ce beau et magnifique pays. Il préfère sa personne à son pays ! UNE HONTE !!!
P.S. Hama’hané Hamamanla’hti : 23 Yesh Atid 19 Likoud 30 Israël Beitenou 6 = 78 !!!
78 députés, plus besoin de disserter sur la démocratie de Pierre Lurçat ! LE COMPTE EST BON, BIBI DEHORS !!! UNE CONSTITUTION PEUT, ENFIN ÊTRE ELABOREE ET UN ETAT DE DROIT INSTAURE !!!
un etat ou la premiere valeur est le mensonge BRAVO cet etat ne peut voir le jour .il est fort etonnant de voir a quel point l Homme peut se complaire dans un delire personnel
Celui du manipulateur est infini ! Celui de ses adoratrices ne l’est pas moins !
Je penses que Barak a fait cette “révolution judiciaire” avec l’aide du gouvernement et des “élites” travaillistes de l’époque parce qu’ils ont senti qu’ils perdaient le pouvoir et pour le garder malgré tout pure et simplement en cas de perte des élections. Le prétexte des valeurs supérieures n’est que de l’accompagnement pour justifier l’instauration d’ une dictature camouflée en “démocratie.
Moi je vois plutot Likoud (30), Camp national (23) et Shas (10). Comme ca pas besoin de caracteriels ou de traitres
Mais il n’y a pas encore d’elections
Esther, bien évidemment toujours du côté des délinquants !
je suis seulement du cote des meilleurs et des plus intelligents : ce n’est plus a demontrer pour Netanyahu et Dery qui sait toujours trouver les mots qu’ilf aut pour calmer ses collegues. Maintenant pour Gantz, je ne sui s pas sure et il est vrai que pour lui, il y a l’affaire de la 5e dimension meme si personne ne souleve le cas
“Il suffirait de rassembler tous les gens intelligents de ce pays pour en finir avec l’idolâtrie !”
Qui ferait le tri et sur quel(s) critère(s)?
Et quelle politique envisageriez vous, et pour quelle population !
Et surtout qu’en serait il de ceux qui par la suite voudrait changer d’opinion ?
J’ai connaissance de pays où ces critères sont convenablement suivis, comme la Corée du Nord, la Chine et les pays musulmans par exemple.
Vous pourriez essayer un séjour de quelques années dans l’un de ces magnifiques pays pour constater où peux mener ce genre de discrimination !
Pour moi la décision Aharon Barak, je l’analyse de la façon la plus simple Rappelle que le juge Aharon Barak
et un homme de gauche et la gauche n’a plus la majorité pour gouverner depuis des décennies donc le truc du Aharon Barak donner du pouvoir à la gauche sans de majorité voilà où nous sommes arrivés à l’impasse démocratique
Sur les critères de condamnations et de mises en examen !
Vraiment Kevin c est vous qui êtes manipulé
C est grave d être autant de mauvaise foi
C est quoi l intelligence pour vous ? Et surtout c est quoi la démocratie pour vous?
Escusez moi de vous dire mais bibi est plus intelligent que tous ces guignols et il a justement agis pour am Israël
Si il a virer le grand général ( comme vous dites) c est ce dernier n a pas su gérer les soldats la base surtout en ces temps difficiles
Gantz n est vraiment pas fiable il est pour une solution à deux états comme barak ou Olmert donnerait notre pays aux arabes
Shaked est pour la réforme judiciaire
Benêt a fait la plus grande erreur de sa vie de s associés à l extrême gauche et aux islamiste ( vous appelez ça de l intelligence?
Et ça nous dérange moins que bibi ai reçu quelques cadeaux ou qu il ait un média pro bibi alors que tous les autres médias qui sont tous gauchistes anti religieux
Vous ne supporter pas qu Israël soit un pays juifs avec des valeurs de thora c est la tout votre problème
Vous préférez un pays comme les autres et je ne comprends pas pourquoi vous n allez pas vivre ailleurs aux usa par exemple les juifs non religieux y vivent très bien
Ce gouvernement tel qu il est ojd est le meilleur qu il soit bibi shass yehadout a thora smotrich et ben gvir
L un sans l autre aurai été à moitié mais la c est parfait
Kevin, Comme dictateur vous ne feriez pas mieux. Vous en avez toutes les qualités : imbu de votre personne, méprisant pour ceux qui pensent différement de vous, arrogant…
Pourquoi ? Vous êtes pour les délinquants ?
Nina, En résumé et pour faire court, vous êtes pour les délinquants et une Cour Suprême qui ne servirait à rien ! Une réforme, oui, mais totalement indépendante. On peut être croyant, Juif et ne pas vouloir vivre en théocratie ! Quant aux deux illuminés, nous ne manquerons pas d’en reparler….et ce ne sera pas par plaisir….
“Bibi a reçu quelques cadeaux” prétendez-vous – c’est là tout son crime n’est-ce pas?
Si c’est là l’interprétation des inculpations de bibi, votre commentaire vaut ce que vaut votre allégation ci-dessus.
Ci-dessus: réaction au commentaire de Nina