Le président du parti Yamina a fait une déclaration devant les micros concernant la situation politique actuelle. Cette fois-ci, Naftali Benett il a ôté tout doute sur ses intentions de “franchir le pas”. Il a commencé par accuser Binyamin Netanyahou de “lui avoir fermé la porte” et d’avoir fait échouer la constitution d’un gouvernement de droite. Il a ensuite posé l’équation telle qu’il la conçoit : soit de nouvelles élections, soit ce qu’il a appelé un “gouvernement d’urgence nationale qui sortira le pays de l’ornière dans laquelle il est embourbé”. IL a appelé les partis de droite à “changer de manière de voir” et à se joindre à un tel qui traiterait les questions urgentes et essentielles sur lesquelles il y a selon lui un large consensus.
Benett a reconnu que ce ne sera pas facile et que ce n’est pas l’idéal auquel il aspirait mais qu’il fallait tenir compte de la réalité. “Tout parti de droite sera le bienvenu” a-t-il souligné, même s’il y a très peu de chances de voir les partis orthodoxes se joindre à Avigdor Lieberman ou le Likoud devenir un élément subalterne dans un tel gouvernement. Le président de Yamina a averti que “le peuple ne pardonnera pas à ceux qui auront précipité le pays dans de nouvelles élections”…
Naftali Benett n’a pas abordé, ne serait-ce par allusion, les soubresauts qui agitent son parti, avec la déclaration d’Ami’haï Shilki et le cas de conscience auquel font face au moins deux autres collègues de parti : Ayelet Shaked et Idit Silman.
Cette intervention inattendue de Naftali Benett, qui ressemblait fort à un discours d’un député ayant été investi par le président de l’Etat a probablement eu pour objectif de de tenter une ultime fois de convaincre Reouven Rivlin de lui confier cette tâche alors que Yaïr Lapid est favori.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90