L’histoire d’une déchéance. Yehouda Meshi Zahav s’était construit une image d’homme respectable voire admirable. Il avait créé et dirigé l’association Zaka qui était devenue une organisation officielle en 1995. Au départ, sa mission consistait à récupérer et identifier les parties de corps, sur les lieux des drames. Puis une unité de moto pour le secours d’urgence a commencé à fonctionner, une unité ” Repérage et secours” ainsi que divers départements qui s’occupent d’éducation publique et de services communautaires.
Zaka a représenté plus d’une fois avec fierté l’état d’Israël, lorsqu’elle a aidé des pays du monde entier lors de différentes catastrophes naturelles et attentats divers. En conséquence de ces interventions, Zaka a mérité en 2005 la reconnaissance la plus prestigieuse qu’une organisation puisse recevoir : être agréée comme organisation humanitaire internationale par l’ONU.
Cette oeuvre que Meshi Zahav a créée de ses mains avec ses collaborateurs lui a valu d’être pressenti pour le Prix d’Israël en 2021. Il ne le recevra jamais puisqu’il sera rattrapé par des affaires de viols qui lui sont imputées par plusieurs hommes, femmes et enfants . Le scandale est absolu. Comme souvent, certains disent que tout le monde savait mais que personne ne parlait, mais la plupart des Israéliens sont tombés de haut. C’est une icone de la moralité et des valeurs juives qui s’écroulait.
Les journaux se remplissent de témoignages de victimes présumées et une émission de télévision doit être diffusée le 22 avril 2021 concernant les faits qui lui sont reprochés. Meshi Zahav, marié et père de 7 enfants, a toujours clamé son innocence.
Ce 22 avril, Yehouda Meshi Zahav, décide de mettre fin à ses jours. Il est retrouvé pendu, par son fils. Transporté à l’hôpital en urgence absolue, les médecins parviennent à stabiliser son état mais il demeure plongé dans le coma.
Il est décédé aujourd’hui, un peu plus d’un an après sa tentative de suicide.