Le Premier ministre Binyamin Netanyahou s’est rendu lundi matin au tribunal de district de Jérusalem pour l’ouverture de son procès qui se prolongera sans doute durant plusieurs années. Un important cordon policier a été déployé autour du tribunal et plusieurs rues ont été bloquées. Des manifestations d’opposants et de partisans du Premier ministre se tiennent à proximité du bâtiment.
Ce procès débute par la première étape, celle des témoignages à charge dans les dossiers 1000, 2000 et 4000. Dans ce dernier dossier, le principal témoin à charge est Ilan Yehoshoua, ancien directeur-général du site Walla et opposant déclaré à Binyamin Netanyahou. La séance sera introduite par l’accusatrice principale en charge du dossier, la juge Liat Ben-Ari, déterminée à condamner le Premier ministre et dont le nom a défrayé la chronique durant plusieurs mois pour des infractions pénales qu’elle a elle-même commises dans sa vie privée, mais « sans suite »…
Le témoignage d’Ilan Yehoshoua est d’ores et déjà mis en doute par les avocats du Premier ministre car des conversations enregistrées à l’époque et qui seraient en faveur du Premier ministre et de Shaoul Alovitz ont « curieusement » disparu, ce qui constitue une infraction pénale et se rajoute aux nombreuses « bizarreries » et entraves au processus judiciaire qui accompagnent la constitution des dossiers touchant au Premier ministre.
Binyamin Netanyahou assistera juste au début de la séance puis sera exempté de se présenter aux audiences suivantes de cette étape.
Les adversaires du Premier ministre voient dans ce procès la preuve qu’il est corrompu, ses partisans y voient un procès fabriqué de toutes pièces dans le but d’évincer Binyamin Netanyahou par d’autres moyens que celui des urnes. Toutes les révélations qui se sont accumulées depuis plusieurs années sur ce qui s’est passé au sein du Parquet et lors des enquêtes de la police concernant ces affaires font nettement pencher la balance en faveur de la seconde thèse.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90