C’est aujourd’hui que se tiennent les débats à la Knesset afin de déterminer si le député Ami’haï Chikli doit être déclaré ”dissident”. Ce statut l’empêchera de se présenter aux prochaines élections dans une formation politique déjà existante. Chikli a, d’ores et déjà, annoncé qu’il serait candidat soit à la tête d’un nouveau parti, soit sur la liste d’un nouveau parti.
L’issue semble déjà être connue d’avance puisque la coalition n’aura pas de mal à trouver une majorité en faveur de cette décision, compte-tenu de la consitution de la commission qui doit se prononcer aujourd’hui.
Néanmoins, l’opposition a décidé de se faire entendre et de soutenir le député en cause. Les débats qui se déroulent depuis ce matin sous la direction du député Eytan Ginzburg sont très agités.
Tout d’abord, ils ont commencé avec plus d’une demi-heure de retard car tous les participants ne trouvaient pas de place assise. Il a alors été décidé de faire sortir les assistants parlementaires et une partie du public.
Par la suite, les échanges ont été très vifs, notamment entre la députée du Likoud Orly Lévy Abécassis et Eytan Ginzburg qui a demandé à ce que cette dernière soit exclue de la salle. Il en a été de même avec Itamar Ben Gvir, lui aussi sorti par le président de la commission.
C’est le ministre Matan Kahana qui a énoncé les arguments de son parti en faveur de l’exclusion de Chikli. Il a estimé que celui-ci avait abandonné son parti pour ”se garantir un avenir politique”. ”Tu n’as pas eu le courage de subir tout ce que nous subissons pour le bien du pays, ce que notre amie Idit a traversé cette année”.
Idit Silman, qui rappelons-le, a elle aussi décidé de quitter la coalition mais pas son parti (Yamina), était elle aussi présente et n’est pas restée silencieuse. Elle a dénoncé les mensonges de Kahana, qui parlait de sa loi sur les conversions: ”Ne mens pas. Ta loi ne devait passer qu’en première lecture, pour le moment. C’est la loi d’Israël Beitenou qui était prévue en deuxième et troisième lectures”.
Les discussions houleuses, à la limite de la cacophonie sont encore en cours, à l’heure qu’il est.