Propos recueillis par Nathalie Sosna-Ofir pour Actualité Juive numéro 1682
David Meidan est l‘homme qui a ramené Gilad Shalit en Israël après cinq années de captivité aux mains du Hamas.
Comment êtes-vous appelé à diriger les négociations ?
David Meidan : En tant que l’un des responsables du Mossad je rencontrais le Premier ministre Netanyahou une fois par semaine. C’est lui qui m’a demandé de les mener.
Quelle a été votre première préoccupation ?
D.M. : Vérifier où nous en étions, s’il y avait déjà des ententes, des discussions en cours, pour constater que rien n’avait été fait. Et trouver des réseaux pour parvenir jusqu’au Hamas.
Quelles étaient les options ?
D. M. : La Turquie, mais son influence sur le Hamas à Gaza était trop faible, le Qatar, inexpérimenté dans les négociations. J’ai donc opté pour l’Égypte qui avait de l’influence sur le Hamas à Gaza et de l’expérience.
Comment s’est déroulé le processus entre vous et le Hamas ?
D.M. : Le premier mois, nous avons échangé par SMS, une fois arrivé à un accord de principe, nous avons entamé un marathon de discussions au Caire, une fois par semaine j’y rencontrais des délégués du Hamas pour résoudre un problème et ainsi de suite.
Quels ont été les obstacles ?
D.M. : Sur le nombre de prisonniers qu’Israël allait libérer nous étions d’accord. Mais il y avait certains noms que nous n’étions pas disposés à relâcher.
1027 palestiniens seront libérés, le prix n’était-il pas trop fort ?
D.M. : Ce n’est jamais de gaité de cœur que l’on relâche des prisonniers mais un de nos soldats capturé vivant était retenu depuis cinq ans sans que l’on connaisse son état, que fallait-il faire ? L’abandonner ou mener des négociations pour le libérer en essayant de payer le prix le plus faible possible ? Nous avons choisi la 2eme option.
Pourquoi aucun accord n’est intervenu pour la libération des deux civils israéliens retenus par le Hamas et la restitution des corps des deux soldats ?
D.M. : Je ne suis plus au Mossad et parle en tant que simple citoyen. J’estime qu’il s’agit d’un échec des gouvernements, même s’ils tentent d’y parvenir. Peut-être ne peut-il pas assurer le prix exigé par le Hamas. Mais il faut dire aussi que leur statut, deux civils entrés de leur plein gré à Gaza et deux dépouilles, n’est pas assez populaire pour faire pression sur les autorités. Qu’un pays entier ne puisse pas faire revenir les civils et les dépouilles afin qu’elles soient enterrées en Israël, est inconcevable ! C’est notre devoir envers eux et leurs familles.
S’il y avait accord, les recommandations de la commission Shemgar seront-elles suivies ?
D.M. : Non, car on ne peut pas « ligoter » les négociations, il n’y a pas de prix pour faire revenir nos enfants même s’il on cherche bien sûr à ce qu’il soit le plus faible.
En 6 mois, vous ramenez Gilad Shalit, que ressentez-vous quand vous le recevez, seul représentant israélien, au poste frontière de Kerem Shalom ?
D.M. : Comme une naissance, un miracle et moi qui n’ai pas la réputation de m’émouvoir facilement, je l’ai été profondément au moment où l’année dernière, je l’ai vu marcher vers la ‘Houppa lors de son mariage auquel j’étais convié. Je me suis dit que j’y étais pour quelque chose.
Propos recueillis par Nathalie Sosna-Ofir pour Actualité Juive numéro 1682
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Israel a investi des milliards de Sheqel pour des elections et meme pas des millions pour faire revenir nos soldats.
Honte à ces gouvernants qui ne pensent qu’à leur siege avec lequel ils bruleront en enfer. Amen
Que le reste des civils et le reste des soldats d’Israël soient libérer.Et que Dieu les libére de leur prison.