Si je vous demande de me dire, sans réfléchir, quel est le plus gros titre de l’actualité? Celui qui nous tracasse avant tout, en Israël comme sur toute la planète mais qui semble être relégué au fin fond des journaux, comme une simple brève? Vous allez sûrement me répondre: non seulement le retour spectaculaire d’Ehud Barak pour détrôner le King Bibi, mais en plus avec à ses côtés, Noa, la petite-fille d’Itshak Rabin. Bravo! Si encore avec sa barbe il était devenu Rav, peut-être… Mais non… Il y a mieux ! Ou alors, la rencontre spectaculaire de deux acteurs hollywoodiens dignes des meilleures productions de Spielberg: Trump et Kim Jong Un le Nord-Coréen, dans l’union forcée? Pas mal, mais après la photo, on a déjà oublié. Ah oui, les réflexions désobligeantes et vexantes de certain[e]s journalistes ou politiques, insultant les électeurs de Netanyahou. Acceptable, mais pas suffisant pour nous empêcher de lire un bon livre.
En fait l’info essentielle qui nous préoccupe, et qui va durer deux mois, est celle de nos enfants, en vacances. Beaucoup d’entre eux sont entièrement libres, durant tout l’été, petits ou grands, et il va falloir les occuper et se battre contre cet invité passif, surpuissant, petit ou GRAND et tellement fascinant : l’écran.
Le grand débat ! Votre avis nous intéresse ! Chaque année c’est la même chanson, parents comme enfants sont décidés à utiliser tous les moyens pour réussir ce défi de tous les temps: les enfants veulent s’investir à fond dans le sommeil prolongé, les balades sur le web en musique et les sorties nocturnes, arrosées pour certains… Les parents se motivent, dès le premier jour du grand départ, pour lutter contre l’ennui de leurs chers petits ou ados, en cherchant à les occuper au mieux par des sorties nouvelles, naturelles et attirantes. Pourtant, le combat reste inégal, les écrans ont réussi à construire ce mur qui sépare les générations. Chacun vous dira que vous devez vous armer de patience et de créativité, mais dès le premier jour de juillet, chaque maman et chaque papa enclenchent le compteur du J-60, avec une envie déjà, d’hurler de rage, de fatigue, de frustration.
Après tout, restons optimistes: on a l’occasion, grâce à ces vacances, de pouvoir optimiser nos relations à l’intérieur du cocon familial, même si les résultats ne sont pas immédiats. Et puis, tous nos efforts ne restent pas vains. Les souvenirs les plus banals parfois, sont ceux qui cimentent leur jeunesse et nos liens avec eux.
Bonnes vacances à tous ! A vos marques, prêts ? Priez !
Avraham Azoulay