Danit Peleg est une styliste israélienne qui crée ses modèles en utilisant les dernières technologies d’impression en 3D. À seulement 31 ans, elle est renommée à travers le monde pour sa créativité et son originalité.
Danit, quel est le moteur de votre réussite, la passion de la mode, ou votre intérêt pour la technologie ?
Danit Peleg. J’ai étudié le stylisme à Shenkar, une université située à Tel-Aviv Ramat Gan. C’est la sixième école du monde pour cette spécialité. Lorsque j’étais étudiante, j’ai réalisé que j’étais très curieuse d’étudier les liens qui unissent la mode et la technologie. Et donc j’adorais expérimenter sans arrêt les dernières nouveautés, comme par exemple la machine à tricoter, et l’impression digitale. Ce qui me plait, c’est de réaliser par moi-même un design personnalisé, et c’est ce qui m’a conduite à expérimenter l’impression en 3D.
Au départ, quand vous vous aviez un projet de dessin de mode, utilisiez-vous déjà la technologie ou bien le traditionnel papier et crayon ?
D.P. J’ai bien sûr commencé le stylisme avec un papier et un crayon. Et puis je me suis tournée vers l’informatique, pour me lancer dans le stylisme en 3D. Par exemple, la veste rouge que j’appelle Liberté, fut le premier vêtement imprimé que j’ai créé. Au début c’était un simple blouson, et puis avec la machine j’en ai fait quelques chose de beaucoup plus stylé.
N’avez-vous pas eu besoin d’appui financier pour lancer un tel projet ? Comment avez-vous fait ?
D.P. Je me suis tournée vers un lieu exceptionnel à Tel-Aviv qui s’appelle le Makerspace, dans lequel vous avez à votre disposition toutes sortes de machines-outils. C’est un endroit où on peut vraiment se révéler, et son accès est gratuit.
Et c’est parce que nous avons ce genre de possibilités que nous sommes une start-up nation, car dans ce genre d’institutions à but non lucratif, on peut librement expérimenter de nouvelles technologies.
Si l’on souhaite par exemple créer une start-up, on peut aller là-bas et réaliser un prototype.
Et d’ailleurs à chaque fois que je voyage à l’étranger, je raconte que sans cette possibilité qui m’a été offerte en Israël, je n’aurais jamais pu m’exprimer et concrétiser ainsi mes idées. Les gens qui travaillent là-bas veulent vous soutenir, vous aider à réussir. Et cela existe grâce au soutien de la mairie de Tel-Aviv.
Comment ont été accueillies vos premières créations ?
D.P. Au Makerspace, après avoir recherché l’imprimante adéquate, j’ai pu réaliser la veste rouge, « la Liberté ». De retour à l’école, je l’ai montrée aux professeurs. Et ils ont dit « mais qu’est-ce que c’est que ça ? Qu’est-ce que tu vas en faire ? »
Au début ils n’ont rien compris. Alors j’ai fait porter le vêtement par un mannequin pour un shooting, et ils ont été immédiatement fascinés. C’était incroyable ces photos, car c’est un vêtement dont la coupe est très belle.
Alors j’ai décidé de persévérer avec cette technique et un moment j’ai pensé à combiner des tissus traditionnels avec des tissus créés par l’imprimante.
Et puis j’ai abandonné cette idée, et j’ai décidé que tout ce que le mannequin porterait, chaussures, accessoires, vêtements, serait issu de l’impression en 3D…
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