Le ministre israélien des Affaires étrangères, Guideon Saar, a évoqué le plan annoncé par le président américain Donald Trump lors de sa conférence de presse avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Au cours d’une séance plénière de la Knesset, ce mercredi matin, il a salué le programme de Trump en affirmant que ‘Gaza dans sa configuration antérieure n’avait pas d’avenir’. « Nous devons trouver une autre solution et c’est ce que le président Trump essaie de faire, a-t-il ajouté.
Après tout, Gaza est une expérience qui a échoué, elle a échoué lorsque la région était sous souveraineté égyptienne, elle a échoué lorsqu’elle a ensuite été remise à l’Autorité palestinienne dans les accords d’Oslo, et elle a certainement échoué sous le régime du Hamas », a souligné Saar.
Les remarques de Saar interviennent après qu’un certain nombre de pays à travers le monde ont déjà attaqué le plan du président américain, considérant qu’il n’apportait aucune solution.
La Chine a été parmi les premiers pays à réagir : dans une déclaration de son ministère des Affaires étrangères, elle a indiqué « qu’elle s’opposait au transfert forcé des résidents de Gaza ». Et d’ajouter : « Nous espérons que toutes les parties saisiront le cessez-le-feu comme une occasion de remettre le problème palestinien sur la bonne voie, sur la base de la solution à deux États ».
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a lui aussi critiqué le plan de Trump en affirmant que ‘la Russie croyait qu’une solution au Moyen-Orient n’était possible que sur la base de deux États ». Selon lui, « c’est l’hypothèse de base du Conseil de sécurité de l’ONU, qui est partagée par une majorité absolue des pays qui se penchent sur la question. Nous pensons que c’est la seule option ». Peskov a également noté que « l’idée de la réinstallation des Gazaouis (dans un autre pays) a été rejetée par la plupart des pays arabes ».
La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, s’est également opposée au plan américain, affirmant que la bande de Gaza ‘tout comme la Cisjordanie et Jérusalem-Est, appartenaient aux Palestiniens’. « L’expulsion des Palestiniens de Gaza serait inacceptable et contraire au droit international ».
Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, réagissant au plan du président américain Donald Trump concernant la bande de Gaza, a déclaré mercredi qu’il fallait ‘veiller à ce que les Palestiniens aient un avenir dans leur patrie’.
« Nous avons toujours été clairs dans notre conviction selon laquelle il fallait envisager deux États. Nous devons voir les Palestiniens vivre et prospérer dans leurs patries à Gaza et en Cisjordanie », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse lors d’un voyage à Kiev.
Le président brésilien Lula da Silva a estimé également que la proposition de Trump ‘n’était pas logique’. Et de préciser sa pensée en déclarant : « Ce sont les Palestiniens qui doivent s’occuper de Gaza ».
Le chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan, a adopté une ‘position ferme’, déclarant que « les commentaires du président américain Donald Trump sur le plan de mainmise sur Gaza étaient ‘inacceptables’. Il a ajouté « Tout plan qui exclut les Palestiniens de l’équation conduira à un conflit encore plus grand ».
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, dont le pays devrait accueillir un certain nombre d’habitants de Gaza selon le plan de Donald Trump, a lui aussi réagi au discours du président américain. Badr Abdel Ati, qui a rencontré le ‘premier ministre’ palestinien Mohammed Mustafa au Caire, lui a dit que ‘l’Égypte soutiendrait pleinement le gouvernement palestinien et ses réformes’. Concernant le plan annoncé par le président américain Donald Trump, Badr Abdel Ati a déclaré : « Nous devons avancer avec des projets de reconstruction rapide de Gaza, sans en retirer les Palestiniens ».
D’autres réactions au plan du président américain Trump concernant Gaza ont été rapportées par les medias. Les Émirats arabes unis ont indiqué qu’ils ‘rejetaient toute tentative de déraciner les Palestiniens’.
En revanche, le leader du plus grand parti des Pays-Bas, Geert Wilders, a exprimé son soutien au plan d’évacuation de Gaza : « La Jordanie est la solution pour les Palestiniens ».