Israël s’apprête à demander le soutien américain dans le choix du magistrat qui va succéder à Fatou Bensouda, la très anti-israélienne procureure générale de la Cour pénale internationale de la Haye, dont le mandat s’achèvera dans quelques semaines. A Jérusalem on estime que cette démarche pourrait bénéficier d’une coopération américaine, car Fatou Bensouda avait également des positions anti-américaines sur le dossier afghan. Par ailleurs, une telle coopération permettrait aussi de démarrer les relations entre Israël et l’Administration Biden sur un dossier touchant à des intérêts communs.
L’administration Trump avait pris des sanctions contre la CPI et contre Fatou Bensouda en particulier suite à ses intentions de traîner des soldats américains devant la cour pour « crimes de guerre » dans le cadre du combat antiterroriste contre les Talibans. L’ancien président américain avait même mis sur le même pied les menaces pesant sur les soldats américains en Afghanistan et les soldats de Tsahal qui ont combattu les terroristes lors de l’Opération Tsouk Eitan en 2014.
Jusqu’à présent, ni le président Biden ni ceux qu’il a nommés pour appliquer sa politique étrangère n’ont émis d’avis sur leurs intentions face à la Cour pénale internationale. Mais sur ce point, il faut rappeler que même Barack Obama n’avait pas voulu que les Etats-Unis adhèrent à la Cour de crainte de poursuites pénales contre des soldats américains qui agissent sur des champs de bataille à travers le monde.
Le mandat de Fatou Bensouda pourra se résumer ainsi : indulgence envers des régimes dictatoriaux et totalitaires et à l’inverse intransigeance envers des démocraties qui combattent le terrorisme musulman avec une affection particulière pour les accusations calomnieuses émanant de l’Autorité palestinienne et du Hamas. Cette attitude pour le moins « curieuse » de la part d’une juriste avait entraîné la réprobation de plusieurs pays occidentaux.
Israël va donc demander aux Etats-Unis d’agir pour que soit nommé un successeur plus digne à Fatou Bensouda qui a transformé cette instance judiciaire en outil politique au service de régimes peu recommandables sur la question des droits de l’homme.
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